Selon le média France Info, un nouveau traitement pourrait bien changer le quotidien des personnes atteintes du Vitiligo. Pour rappel, cette maladie auto-immune se manifeste par une dépigmentation de la peau. Les personnes qui en souffrent voient l’apparition de taches blanches sur une ou plusieurs zones de leur corps.
Comme le précise 20 Minutes, une nouvelle crème, appelée opzelura, permettrait de repigmenter la peau. D’ailleurs, cette crème opzelura (Ruxolitinib) devrait être disponible en France d’ici un an, après l’obtention de l’autorisation de mise sur le marché au niveau européen.
Un traitement espoir pour les patients
Selon Julien Seneschal, responsable de l’unité de dermatologie inflammatoire et auto-immune au CHU de Bordeaux, interrogé par 20 Minutes, ce traitement offrirait un vrai espoir aux personnes souffrant de vitiligo : “les lésions sur des zones exposées au regard ont des conséquences sur la qualité de vie des patients qui peuvent souffrir d’anxiété, de dépression et se traduire par un retrait social en raison d’une stigmatisation. À ce titre-là, c’est une vraie maladie qui justifie un traitement”, a-t-il déclaré.
Pour obtenir ce traitement, le laboratoire américain Incyte a lancé plusieurs études pour le développement de ce produit et bien entendu, des essais cliniques ont été réalisés. Et ce, sur près de 600 patients dans le monde, dont une dizaine au CHU de Bordeaux, en 2021 : “Plus de 30 % des patients qui l’ont utilisé deux fois par jour ont constaté, au bout de six mois, 75 % d’amélioration au niveau du visage. Et plus de 50 % des patients ont obtenu ce résultat à un an”, affirme Julien Seneschal. Comment ça marche concrètement ? Pour repigmenter la peau, ce nouveau traitement ciblé va “bloquer une enzyme qui est nécessaire à la reconnaissance des messagers inflammatoires [cytokines] à la surface des cellules [mélanocytes]”, indique Julien Seneschal.
Bien sûr, des études sont encore en cours afin de trouver la formule parfaite qui empêchera les récidives : “Il y a toujours un risque que la maladie récidive au même endroit à l’arrêt du traitement, parce qu’il y a une mémoire immunitaire dans la peau. C’est la raison pour laquelle un traitement de maintien, consistant en une application deux fois par semaine, pourrait être envisagé pour certains patients”, confirme l’expert. Un espoir considérable pour les personnes atteintes par cette maladie.
Source : grazia.fr