Les fonctionnaires dépositaires de l’autorité de l’État, ont pris une part active le lundi 23 janvier dernier, à la foire municipale Pierre-Louis Agondjo Okawé de Port-Gentil, au lancement de la campagne de sensibilisation de la lutte contre la corruption et l’enrichissement illicite. Le but recherché de cette grande rencontre était de faire en sorte que les agents publics et les opérateurs économiques, aient une notion de leurs droits et devoirs.
En effet, au Gabon la corruption coûte à l’État près de 1400 milliards de francs CFA, soit environ 4% du PIB. C’est à ce titre que les parties prenantes à cette caravane de sensibilisation, ont tous été invitées à mutualiser leurs efforts pour vaincre ce fléau qui gangrène les administrations publiques et la société gabonaise en générale.
« La lutte contre la corruption est celle de toute la nation. Il est inconcevable d’envisager le développement durable de notre pays, si nous ne tâchons pas d’assainir et de moraliser l’administration publique. Nos efforts seront vains si nous ne luttons pas collectivement contre la corruption et l’enrichissement illicite. Les opérations mamba et scorpion ont été bénéfiques pour l’image de notre pays », a déclaré en lançant les travaux, Paul Ngome Ayong, gouverneur de la province de l’Ogooué-Maritime.
Afin de garantir l’État de droit le gouvernement gabonais s’est investi depuis près de vingt ans, à assainir la gestion de l’État et à rendre plus prospère l’économie nationale. C’est ainsi que le Conseil national de la bonne gouvernance, le ministère de la promotion de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption ainsi que la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI), ont été créées.
Pour Gabriel Tchango, Maire de Port-Gentil, « les actions prises ces dernières années par le chef de l’État Ali Bongo Ondimba, ont abouti à la création de plusieurs institutions. Afin de repousser la corruption hors de nos frontières, la participation de toutes les composantes demeure immense ».
« Au terme de nos enquêtes, lorsque les preuves irréfutables sont établies, nous portons les affaires auprès du Procureur de la République, en vue d’engager des poursuites judiciaires », a indiqué Nestor Mbou, président de la CNLCEI.
« Il faudrait qu’ensemble nous puissions prendre des résolutions, en vue de l’implantation véritable des politiques de bonne gouvernance financière au sein des administrations et dans les rapports de celles-ci, avec les personnes morales privées », a-t-il suggéré.
Pour intensifier la campagne de sensibilisation, des fichiers de déclaration de biens ont été mises à la disposition fonctionnaires de l’État.
Vincent Ranozinault