CES- Lycée Raymond Bouckat de Mindoubé : des centaines d’élèves assis à la maison par manque de salles de classe

Des centaines d’élèves du CES- Lycée Raymond Bouckat de Mindoubé, situé dans le 5ème arrondissement de Libreville, sont toujours assis à la maison à un mois, jour pour jour, de la rentrée des cl asses malgré la livraison de nouveaux bâtiments qui se révèlent toujours insuffisants pour absorber tous les effectifs inscrits. L’administration de cette école se défend de ne pas être à l’origine de cette carence en salles de classes.

La tutelle en est donc rendue responsable; alors même qu’on y a procédé en toute responsabilité à des inscriptions et ré-inscriptions, (+ de 20.000 APE comprise) sur des salles de classes virtuelles que l’école savait pertinemment ne pas disposer physiquement. Ce sont les parents d’élèves qui ont été copieusement roulés dans la farine et laissés sans information officielle, dépensant en plus de l’argent au quotidien pour envoyer leurs enfants à l’école pour rien.

On s’achemine vers le scénario de l’année dernière où pour les mêmes raisons, plus de 600 élèves des classes de 6ème n’avaient commencé les cours qu’en janvier, 4 mois après la rentrée des classes 2021-2022. Ils avaient d’ailleurs été recasés à l’école primaire -transformée en CES- du quartier Damas et n’avaient été évalués que sur 2 trimestres.

Le CES-Lycée Raymond Bouckat étrenne donc la triste réputation d’être une école à 2 vitesses, où tous les élèves ne sont pas logés à la même enseigne, dans un pays où on vante les vertus de l’égalité des chances.

Pour rappel, le Pr Patrick Daouda Mouguiama, alors ministre de l’éducation nationale, avait annoncé la livraison des nouveaux bâtiments au mois de janvier 2022.

Ils n’ont été officiellement livrés qu’il y a 2 semaines, donc 2 semaines après la rentrée des classes 2022-2023 fixée le 05 septembre dernier.  En réalité, enseignants et élèves   évoluent dans un environnement en plein chantier, puisque les travaux se poursuivent encore.

Camille Boussoughou