Maître Séraphin Ndaot Rembogo et son parti le PDS voient grand pour ce qui est des futures élections locales de 2023 au Gabon. Le leader politique du Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS, opposition modérée et allié du pouvoir), ambitionne reprendre les règnes de la Maire de Port-Gentil. Et pour réussir ce défi combien immense, il a instruit plusieurs responsables de sa formation politique des 4 arrondissements que compte la ville du sable, à ratisser large afin d’enregistrer le plus d’adhésion possible.
« Le meilleur médecin de la commune de Port-Gentil est le PDS. Nous connaissons les mots qui minent cette ville. Le contrat de confiance que vous venez de signer doit nous amener à récupérer la Mairie Centrale sans ambages ainsi que les arrondissements. Pour cela, il vous faut ratisser dans toutes vos zones, nous y allons arriver », a déclaré dans une causerie politique le weekend écoulé, Jean Blaise Nguimbi, vice-président du PDS.
A cet effet, après l’arrivée en juillet dernier de 20 cellules, ce week-end, cette formation politique a enregistré l’adhésion de 10 autres issues des quartiers Laverie Moderne et Siby, dans le 3ème arrondissement de Port-Gentil. 1000 nouveaux militants sont attendus, a annoncé un responsable politique.
Dans cet élan, le PDS envisage inonder plus que jamais le terrain politique de la province de l’Ogooué-Maritime, pour récupérer les territoires perdus et d’en conquérir d’autres. En ligne de mire, les prochaines échéances électorales prévues pour 2023.
Pour sa part Hervé Pamphile Olago Avika (Dacko), en sa qualité de conseiller politique du président du PDS estime batailler fort afin d’évincer le PDG de la Mairie de Port-Gentil. Il a surtout invité les nouveaux membres à resserrer les rangs et à ne pas se laisser distraire par les billets de banque qui vont être déversés lors de la campagne, comme savent le faire les PDGistes en pareille circonstance.
« Aujourd’hui nous devrions redonner une autre dimension et un autre caractère au PDS. Donc ratissez large parce-que nous devrions mettre ces gens-là dehors. Leur défaite s’annonce à l’horizon. Trop c’est trop ! », a-t-il lancé avant de terminer en rajoutant « s’ils vous donnent de l’argent, ce serait le moyen le plus majestueux de vous insulter vous et votre famille. Car vous n’auriez plus la possibilité de revendiquer vos droits. Donc, pour les prochaines élections montrez que c’est vous les maîtres ».
Le PDS n’a jamais appartenu à la Majorité républicaine et sociale pour l’émergence (MRSE). Toutefois, cette formation politique est un allié du pouvoir. L’actuel président du Conseil nationale de la Démocratie (CND), Me Séraphin Ndaot Rembogo, par ailleurs leader du PDS a été nommé par Ali Bongo Ondimba. Sa fille Carmen Ndaot qui a passé plus de 4 ans dans le gouvernement, a été débarquée en mars 2022.
Vincent Ranozinault
