Le Ministre de la Décentralisation, de la cohésion et du développement des territoires, Michel Menga M’Essone, a présidé mardi 26 juillet 2022 à Libreville, une première réunion du Comité technique de la décentralisation (CTD), nouvelle entité chargée de mettre sur pied les organes de la décentralisation.
Se définissant comme le laboratoire devant rendre visible le développement des collectivités locales à travers le pays, le CDT renferme tous les représentants des ministères sectoriels. A la suite de la réunion de ce comité technique un secrétaire permanent du comité technique et ses neuf chargés d’études seront désignés sous peu par les plus hautes autorités.
Cet organe sera en charge de la mise en œuvre du transfert des compétences de l’Etat auprès des collectivités locales. Il aura la charge d’étudier des dossiers avec les comités provinciaux, afin de les transmettre au niveau du secrétaire nationale de la décentralisation présidée par le premier ministre pour adoption avant validation par le Président de la République.
« Vous savez bien, certains mieux que moi, que nos populations, nos élus locaux dont certains sont dans cette salle attendent depuis des années le transfert des compétences. Je voulais vous dire ici que le transfert des compétences n’enlève rien à personne, le transfert de compétence est un support de façon à se donner des chances d’être plus efficace au niveau de l’action publique », a souligné M. Menga M’Essone.
Mise en place par la loi organique no 15/96 du 06 juin 1996, la décentralisation connait désormais deux textes d’application notamment le décret no 000304/PR/MDCDT du 14 août 2020 fixant les attributions et le fonctionnement des organes de la décentralisation et de la loi no 28/2020 du 24 décembre 2020 fixant les modalités de transfert de compétences de l’Etat aux collectivités locales.
Durant cette séance de travail, le membre du gouvernement a exhorté les différents experts des Ministères sectoriels à faire de la réticence pour transférer les compétences aux collectivités locales pour un développement harmonieux du pays.
« Ce qui nous embête dans notre pays, disons-le entre nous sans jeter l’anathème sur qui que ce soit, ce que les procédures sont longues, c’est trop long et ça prend du temps et ça impacte négativement l’efficacité de l’action que nous menons », a-t-il déploré appelant par la suite ces derniers à la prise de conscience.
Sydney IVEMBI