Privé de tribune depuis l’annulation des Congrès, les structures statutaires de base du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir) ne peuvent intervenir dans le cadre de la désignation des candidats à la candidature aux élections législatives partielles du 20 aout 2022 à Mimongo (province de la Ngounié), Mekambo (Ogooué Ivindo) et à Tchibanga dans la Nyanga.
Se considérant comme désabusés, ces militants de base ont décidé, selon de sources concordantes, de manifester leur mécontentement lors des différents meetings, causeries et autres qui auront lieu lors de la campagne des candidats qui auront été retenus par la Commission Ad-hoc du PDG sans leur avis.
Voici qui promet des clashes « d’enfer » entre les différents candidats à la candidature d’une formation politique qui dont la base est déjà fragilisée à cause des critères de choix retenus par la commission ad-hoc pour le choix de ses futurs portes étendards aux élections législatives partielles à vernir.
Comme il fallait s’y attendre, les empoignades et autres querelles de positionnement ont déjà commencé dans les écuries du parti d’Ali Bongo. Il y a quelques jours, la Commission ad-hoc du PDG mise en place, pour auditionner et retenir les meilleurs des candidats à la candidature. Entre autres critères retenus seraient : «être initié à un ou deux des nombreux rites traditionnels issus de la province d’appartenance du postulant; avoir des parents (père et mère) originaires de la circonscription électorale de sa candidature; appartenir à une cellule de base de cette circonscription électorale, être né et avoir une maison dans cette circonscription électorale, etc.».
« Ces critères vont-ils dans le sens de conforter la cohésion au sein du Parti Démocratique Gabonais (PDG) et d’inciter les fidèles militants de la première heure à travailler sereinement pour les intérêts du parti lors de cette élection? », s’est questionné avec désolation un cadre du parti.
Une analyse froide de la situation à Mimongo amène à ne pas trop y croire, d’autant plus que, le mode de désignation, dans la forme et dans le fond, a vu les candidats à la candidature des camarades Brice Moulengui (Conseiller du Président), Claude Médard Pango (Commandant de Douane); Célestin Mbighidi (Banquier à la retraite); le Dr. Charles Sadie (Universitaire et Ancien SG du Ministère de l’Habitat), Jean Maurice Mombo Tsoungou (Colonel de la Marine Marchande à la retraite) et autres, ne pas remplir, selon certaines sources, l’ensemble des critères retenus.
Comment la Commission Ad-hoc, dans ce cas, va-t-elle cautionner ces investitures, qui pour certains candidats à la candidature, n’ont aucune assise politique à Mimongo concernant le candidat qui sera retenu, même si le Dr. Charles Sadie, semble sortir du lot, d’après une source autorisée ?
Camille Boussoughou