Le candidat déclaré à la présidentielle de 2023, Marc Ulrick Malekou-Ma-Malekou © D.R
Le président du mouvement panafricain « Osons pour l’Afrique », Marc Ulrick Malekou-Ma-Malekou, par ailleurs journaliste chevronné, a déclaré récemment sa candidature à l’élection présidentielle de 2023 pour, dit-il, déconstruire la Françafrique, un mode de coopération néocoloniale qui maintient le Gabon dans un état de sous-développement sans précèdent depuis son « indépendance folklorique » en 1960.
« L’état de déliquescence dans lequel s’enlise notre pays sous la double responsabilité de la pieuvre qu’est la Françafrique et de son bras armé qu’est le système Bongo-PDG, nous commande au sursaut patriotique visant à ôter de notre cou ce genou, symptomatique de la charge esclavagiste sous laquelle nous croulons sur les différents plans : politique, économique, social, culturel et militaire », a fustigé M. Malekou-Ma-Malekou, declarant par la suite sa candidature.
Dans son projet de société intitulé : « Déconstruire la Françafrique pour acter la refondation du Gabon », le président du mouvement citoyen veut « mettre un terme aux accords de coopération avec la France, prédatrice de nos richesses et épine dorsale de la séquestration de notre souveraineté politique et qui impose ses hommes de paille à la tête de nos Etats ».
Le candidat déclaré à la présidentielle de 2023 au Gabon pense que ce « mobile principal fonde notre choix pour la fin de ces accords de coopération gagnant-perdant, qui servent notamment de socle juridique à la présence encombrante de l’Armée française sur notre sol ».
Sur le plan économique, il ambitionne également mettre fin au franc CFA qu’il considère de façon caricaturée comme le « Comptoir Français d’Afrique ».
Camille Boussoughou