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Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – La Confédération africaine de football (CAF) et ses spécialistes ont élu le gabonais Pierre-Emerick Aubameyang ballon d’or africain de l’année 2015 soit un an après l’avoir coiffé au poteau au profit de l’ivoirien Yaya Touré.
Libreville qui a retenu son souffle durant plusieurs jours suite à ce duel à distance entre Yaya Touré et le jeune prodige gabonais, Pierre-Emerick Aubameyang peut souffler. L’élection dont les gabonais ne connaissaient ni l’heure et les véritables critères a fait battre la chamade tellement l’ivoirien et le gabonais avaient des qualités et du talent à faire valoir.
Cependant, contrairement à l’année passée, Aubameyang cumulait objectivement plus d’atouts que son aîné. Il a été très décisif et incisif comme attaquant. Il affole les conteurs des marquoirs. Il est jeune et pratique un football étincelant surtout avec son club allemand du Borussia Dortmund. Son look de star est aussi un atout non négligeable car le footballeur épouse l’air du temps et suscite le rêve et la passion des jeunes africains à la recherche d’une idole pour prendre aussi leurs marques.
Le capitaine des Panthères du Gabon est rentrée par la grande porte dans les belles pages de l’histoire du football africain. Avec lui tout le pays qui enregistre son premier ballon d’or africain. Un honneur. Une fierté de disposer d’un tel ambassadeur pour vendre l’image du pays dans le monde à travers le football.
Ce sacre boostera inévitablement la carrière du joueur déjà courtisé par plusieurs grands clubs. Mais le plus dur commence car, le plus difficile c’est de maintenir le cap. Et pour cela, Pierre Aymeric ne doit pas avoir la grosse tête au risque de la voir peser plus lourd sur ses pattes désormais en or.
C’est un statut, une dynamique à gérer pour ne pas basculer brusquement dans l’anonymat. On se souvient qu’Aubameyang courtisé par le club russe de Matchatkala et ses millions de dollars avait décliné l’offre pour le minimum que lui proposait Dortmund. C’est le moment de faire un nouveau choix responsable pour ne pas regretter demain.
Le Gabon qui tire également le bénéfice d’une telle promotion doit aussi penser à la formation des jeunes via la création des véritables écoles de football ou d’un véritable championnat des minimes, question d’aller détecter à temps tous les futurs Aubameyang qui germent dans les quartiers et villages du pays.
Daniel Etienne