L’opposant Alexandre Barro Chambrier (ABC), président du Rassemblement pour la patrie et la modernité (RPM) signe sa rentrée politique ce jeudi à Libreville en milieu de matinée par une « grande » conférence de presse dans un contexte marqué par le scandale des Pandora Papers qui éclabousse le chef de l’Etat gabonais, Ali Bongo Ondimba.
Selon son entourage, ABC souhaite faire le bilan de sa tournée politique dans les provinces du Haut Ogooué et de l’Ogooué Ivindo. Il envisagerait également s’exprimer sur l’actualité politique et économique du pays avec notamment les décisions prises par le conseil des ministres durant les vacances des parlementaires.
Il s’agit par exemple de la révision des conditions d’intérim du président de la République en cas de vacances du pouvoir et des conditions d’éligibilité à la présidence de la République.
Sur le plan économique, ABC, ancien haut fonctionnaire du FMI pourrait s’exprimer sur la dette gabonaise, pays devenu le plus riche du continent grâce à son PIB par habitant, selon un calcul de la Banque mondiale.
Le récent scandale des Pandora Papers ne laisserait certainement pas indifférent ABC qui lorgne le fauteuil présidentiel.
D’après les révélations du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) fruit du travail de plus de 600 journalistes dans 117 pays, sur quelques 12 millions de documents, Ali Bongo Ondimba serait le propriétaire de la société Cresthill Worldwide Limited immatriculée le 30 mars 2007 aux îles Vierges britanniques. Il serait aussi patron de Gazeebo Investment Limited créée en décembre 2007. Il était à l’époque ministre de la Défense et ces deux sociétés seraient fermées.
En milieu d’après midi, Jessye Ella Ekogha, porte parole de la présidence de la République, pour sa part animera une conférence de presse. Il pourrait également s’exprimer pour la première fois sur ce scandale.
Carl Nsitou