Kelly Ondo Obiang, auteur de l’éphémère coup d’Etat du 7 janvier 2019 a comparu pour la première fois ce vendredi au tribunal de Libreville devant une Cour spéciale militaire pour répondre des accusations d’« association de malfaiteurs, séquestration arbitraire et atteinte à la sureté de l’Etat ».
Son procès pourrait durer plusieurs jours. Kelly Ondo Obiang et ses complices risquent la prison à perpétuité et 100 millions de FCFA d’amende.
En rappel, le 7 janvier 2019 au petit matin, le Lieutenant en service à la garde républicaine, Kelly Ondo Obiang à la tête d’un commando avait pris d’assaut la Maison Georges Rawiri, siège de la radio et la télévision nationale gabonaise. Après avoir neutralisé l’équipe d’antenne à la Radio, Kelly Ondo Obiang avait lu un message au nom du Mouvement patriotique des jeunes des forces de défense et de sécurité du Gabon (MPJFDS) annonçant la prise du pouvoir par l’armée.
La tentative du commando de renverser le pouvoir a tourné très court. La riposte des forces régulières s’est soldée par l’arrestation le même jour du chef des putschistes et ses complices. Deux militaires avaient perdu la vie. Un gendarme et un élément de la garde républicaine.
Pour justifier son putsch, le jeune officier avait dénoncé les « manœuvre de manipulation et de théâtralisation » autour de la santé du président Ali Bongo Ondimba.
Le numéro un gabonais venait de sortir d’une longue hospitalisation après un AVC le 24 octobre 2018 à Ryad en Arabie Saoudite. L’officier avait estimé que les premières vidéos donnant la preuve de vie du président de la République étaient un théâtre d’où sa décision de prendre ses responsabilités.
Carl Nsitou