Le ministre de l’Economie et de la Relance, Nicole Janine Lydie Roboty, épouse Mbou a affirmé dans un entretien accordé mardi à la rédaction du quotidien national L’union que le Gabon négocie un nouveau programme avec le Fond monétaire international (FMI) pour relancer son économique « cassée » par la pandémie du Covid 19 alors que le dernier accord avec cette institution de Breton Wood a permis au Gabon d’atteindre une croissance de 3,9% en 2019.
« Oui nous sommes en discussion avec le FMI en vue de conclure un nouveau programme », a sèchement répondu la ministre au journaliste de L’union qui lui a demandé si le Gabon doit à nouveau recourir au FMI face à la crise sanitaire qui a plombé l’économie du pays ?
Selon la ministre, le programme avec le FMI devrait permettre au Gabon d’atteindre les objectifs du Plan d’accélération de la transformation (PAT).
« Celui-ci vise la transformation économique et sociale du Gabon par une accélération des moteurs de la croissance, d’une part, et une densification des filets sociaux, d’autre part », a expliqué Nicole Janine Lydie Roboty, épouse Mbou.
Libreville table notamment sur la dynamisation de la croissance et l’augmentation de la part du secteur hors pétrole à travers le développement du secteur minier et l’accélération de la transformation locale du bois. Le Gabon ambitionne également d’améliorer la sécurité alimentaire par une agriculture capable de couvrir une part importante des besoins alimentaires, améliorer le climat des affaires afin d’attirer un plus grand nombre d’investisseurs étrangers et d’intéresser les investisseurs locaux.
Pilule amère pour les fonctionnaires
On rappelle que le Gabon a conclu un programme économique triennal avec le FMI le 19 juin 2017. Il a pris fin le 19 juin 2020.
Nicole Janine Lydie Roboty, épouse Mbou affirme que le dernier programme a permis à son pays d’obtenir des résultats positifs avec un redressement du cadre macroéconomique et budgétaire. Libreville, grâce à ce programme a enregistré une croissance positive de 3,9% en 2019, un rééquilibrage des comptes des finances publiques ainsi qu’une reconstitution de ses réserves monétaires qui s’étiolaient très dangereusement.
Ces bons résultats ont été obtenu grâce à d’énormes sacrifices à travers une rigoureuse politique de réduction du train de vie de l’Etat. Les hauts cadres, y compris les ministres ont perdu des privilèges. De la présidence de la République au gouvernement, le nombre de conseillers a été réduit de 40%. L’achat de véhicules grand luxe ainsi que les voyages en 1ère classe interdits.
Les fonctionnaires ont perdu des primes. Les concours interdits. Les recrutements, avancements et reclassements gelés….
Toutes les mesures dites d’austérité prises par le gouvernement ont provoqué des grèves à n’en point finir mais l’exécutif a tenu bon.
Carl Nsitou