Louis Patrick Mombo le 3 janvier 2021 © Gabonactu.com
Le Délégué général de la CONASYSED, principal syndicat des enseignants, Louis Patrick Mombo, a annoncé dimanche dans un entretien exclusif à la rédaction de Gabonactu.com que les cours qui reprennent dès ce 4 janvier 2020 dans les établissements scolaires pourraient être très rapidement interrompus si le gouvernement n’ouvre pas des négociations suite au préavis de grève de la CONASYSED qui expire le 8 janvier.
« En dehors des rencontres informelles, les négociations ne sont pas encore ouvertes », a tranché M. Mombo qui a tout de même reconnu que son syndicat a été reçu par le Directeur de cabinet de l’actuel ministre de l’Education nationale.
Le préavis expirant le 8 janvier, la CONASYSED a décidé d’organiser une assemblée générale le samedi 9 janvier au stade de basketball à Awendje à Libreville.
« L’Assemblée générale est souveraine. C’est l’Assemblée générale qui décidera d’entrer en grève ou pas. Elle décidera soit de proroger le préavis, soit de le suspendre soit d’entrer en grève », a indiqué le syndicaliste qui affirme que sa demande d’audience avec le ministre de l’éducation nationale est restée lettre morte.
Le cahier de charges de la CONASYSED est très lourd. Il s’agit entre autres de la régularisation des situations administratives (recrutements, reclassement après stage, titularisations) bloquées depuis 2014. La reprise des concours d’entrée à l’ENI (Ecole nationale des instituteurs) et l’ENS (Ecole normale supérieure) en vue de former les enseignants qui vont prendre la relève de leurs collègues qui iront bientôt à la retraite. Le paiement des rappels soldes dont les derniers bénéficiaires étaient passés à la caisse en 2013 à l’époque de l’ancien Premier ministre Raymond Ndong Sima. La construction des établissements scolaires afin que les écoles primaires ne soient plus transformées en collèges et lycées. La livraison des 400 salles de classes promises par le gouvernement…
L’assemblée générale du 9 janvier permettra d’évaluer la réponse du gouvernement par rapport au préavis de grève. Elle permettra aussi de recenser les enseignants en attente de la régularisation des situations administratives, les enseignants en attente du paiement des rappels soldes, les enseignants dont les salaires ont été séquestrés depuis plusieurs années, sans oublier ceux dont la Prime d’incitation à la performance (PIF) a été aussi séquestrée.
Marie Dorothée