Selon le Haut commandement de la police gabonaise qui a déployé une cohorte de policiers le 30 décembre 2020 lors de la destruction de l’Ecole maternelle municipale de Lalala dans le 5ème arrondissement de Libreville, l’homme d’affaires libanaias, à l’origine de la démolition de cette école, était détenteur d’une décision de justice datant de 2013 faisant de lui le propriétaire de cette parcelle.
La police nationale a indiqué dans un communiqué qu’elle était déployée sur le terrain pour prêter « main-forte à un Huissier de Justice conformément au soit transmis du Tribunal de Première Instance de Libreville n°9552/2019-2020/PR du 06 Aout 2020, en vue de l’exécution de la décision de justice n°713/18-19 du 05 juillet 2013, relative à l’expulsion de la Mairie de Libreville et tout occupant de son chef de la parcelle 79 section D8 du plan cadastral de Libreville et de la destruction des constructions érigées sur cette parcelle ».
A en croire ce communiqué de la police, l’homme d’affaires libanais aurait remporté un procès au tribunal de première instance de Libreville contre la mairie de la capitale gabonaise d’où la décision du 05 juillet 2013 qui porte le numéro 713/18-19.
Ces données capitales peuvent permettre de remonter rapidement l’origine du conflit. Il s’agit de connaître les magistrats, juges et autres auxiliaires de justice qui ont siégé dans cette affaire. Les pièces versées au dossier par l’homme d’affaires. Les personnes qui ont assuré la défense de la mairie de Libreville à l’époque.
A partir de cette lecture simple des documents, les gabonais pourront rapidement connaître comment la parcelle 79 section D8 où la mairie de Libreville a érigé une école depuis 1975 est devenue la propriété d’un individu. Trop facile de le savoir sauf si le dossier devient ultra-sensible et gênant.
Marie Dorothée