Présenté lundi devant la cour d’Appel de Libreville, après avoir été condamné à six ans de prison pour détention illégale d’armes à feu, non-assistance à personne en danger et crime contre la paix publique, l’opposant Bertrand Zibi Abeghe sera fixé sur son sort le 24 février.
Alors qu’il attendait d’être fixé sur son sort ce 17 février, l’opposant Bertrand Zibi Abeghe va devoir patienter encore quelques jours. Les plaidoiries du jour ont abouti à un report du procès pour le 24 février prochain.
Selon Médias 241, la défense a relevé que conformément à l’alinéa 3 de l’article 400 du code de procédure pénale, le procureur général aurait dû se prononcer deux mois après la décision d’appel. Dans cette marge, Bertrand Zibi aurait de l’être mis en liberté provisoire.
« Si la personne condamnée est détenue, la Cour d’Appel doit statuer dans les deux mois de la déclaration d’appel, faute de quoi le prévenu est mis en liberté provisoire sur ordre du Ministère Public », stipule la loi.
L’audience de ce 17 février fait suite à l’appel interjeté par les avocats conseil de l’opposant après le verdict du 23 juillet dernier.
Bertrand Zibi Abeghe est poursuivi pour « détention illégale d’une arme à feu », « non-assistance à personne en danger » et « crime contre la paix publique ». Le crime de détention illégale d’arme a été rejeté ainsi que l’infraction de crime contre la paix publique.
Les avocats de l’opposant ont toujours plaidé la relaxe pure et simple de leur client parce que le ministère n’a pas d’arguments.
Bertrand Zibi Abeghe avait été arrêté au petit matin du 1er septembre 2016 au QG de Jean Ping, selon lui par un commando parlant anglais. A la barre le 2 juillet dernier, il a décrit des conditions épouvantables de détention à la prison centrale de Libreville, communément appelée « Sans famille ».
« Je suis gardé depuis dix-huit mois dans une cellule de correction où la durée maximale est de quinze jours. Mais je suis maintenu dans cette cellule depuis dix-huit mois. C’est inhumain », s’était-il exclamé, suscitant la pitié dans l’assistance.