Lucie Milebou Aubusson, épouse Mboutsou © Com Sénat
Libreville, 2 janvier (Gabonactu.com) – La présidente du Sénat gabonais, Lucie Milebou Aubusson, épouse Mboutsou a déclaré lundi dernier à l’occasion de la clôture des travaux de la 2ème session ordinaire de son institution que le silence qu’elle gardé au sujet de l’Etat de santé du président Ali Bongo Ondimba « a semblé la meilleure réponse ».
« Le silence gardé par nous a semblé la meilleure réponse, pour ne pas souffler sur des braises ardentes de tant d’ignominies », a notamment déclaré la présidente du Sénat, intérimaire constitutionnel du président de la République en cas de vacance de pouvoir.
« Votre visite à Rabat, et le rendu par vous-même de cette rencontre, est venu apaiser nos inquiétudes », a-t-elle ajouté s’adressant au Premier ministre, Emmanuel Issozé Ngondet qui a assisté à la cérémonie de clôture des travaux du Sénat.
Emmanuel Issozé Ngondet figurait sur la liste très restreinte des quatre hauts dirigeants gabonais (Vice-président de la République, Premier ministre, président de la Cour constitutionnelle et Directeur de cabinet du président de la République) qui ont effectué le déplacement de Rabat pour rendre visite au président gabonais dans la capitale marocaine où il poursuit sa convalescence et sa rééducation.
La présidente du Sénat, à la limite, gênée de parler de la santé du chef de l’Etat a reconnu que le sujet « a tellement défrayé la chronique ».
Sa personne a été considérablement mêlée dans le débat puisque l’article 13 de la constitution fait du président du Sénat l’intérimaire du président de la République en cas de vacance de pouvoir.
Plusieurs analystes ont supposé que l’occupante du poste ne serait pas en bonne odeur de sainteté avec le palais du bord de mer. C’est pour cette raison que la Cour constitutionnelle n’aurait pas déclaré la vacance du pouvoir lorsqu’elle a été saisie par le Premier ministre.
Lucie Milebou Aubusson, épouse Mboutsou a été accusée également d’être de mèche avec des pays étrangers pour faire main basse sur le pouvoir de Libreville. Elle n’a jamais réagi à ces accusations snobant soigneusement toutes les sollicitudes des communicateurs à ce propos. Gabonactu.com avait essayé sans succès.
Le président Ali Bongo Ondimba, 60 ans le 9 février prochain, aurait été victime le 24 octobre dernier d’un Accident vasculaire cérébral (AVC) durant un sommet en Arabie saoudite. Il a été hospitalisé durant plus d’un mois avant d’être transféré au Maroc.
Carl Nsitou