Zacharie Myboto, président de l’Union nationale @ archives Gabonactu.com
Libreville, 28 juin (Gabonactu.com) – Le Bureau national de l’Union Nationale (UN, parti de l’opposition), réuni mercredi à Libreville a décidé de répondre dans les prochains jours, devant la presse nationale et internationale, à l’inacceptable plan d’austérité que le pouvoir a décidé d’imposer au peuple gabonais, selon un communiqué transmis à la rédaction de Gabonactu.com
L’Union nationale affirme que les mesures d’austérité annoncée par le gouvernement « confirment la situation de faillite dans laquelle sa gouvernance des huit dernières années a plongé le Gabon », précise le communiqué signé du Secrétaire exécutif du parti, Maxime Minault Zima Ebeyard.
Lors d’un conseil des ministres jeudi dernier, le gouvernement a décidé une série de mesures pour réduire le train de vie de l’Etat. Ces mesures portent entre autres sur la réduction des budgets des institutions de 5 à 15% ainsi que des salaires des fonctionnaires de 5 à 15%. Sont concernés, les salaires allant de 650 000 à 2 millions de FCFA et plus.
Le gouvernement a aussi décidé de réduire le nombre d’agents des cabinets de la présidence de la République, de la primature et de tous les ministères. Les postes de DGA 2 par exemple sont désormais supprimés. Les présidents des conseils d’administration (poste souvent affecté aux anciens ministres) ne percevront plus désormais un salaire mensuel. Ils se contenteront des jetons de présence. Le gouvernement sera aussi réduit, probablement après les élections législatives attendues dans le pays.
Les recrutements, reclassement et avancements sont suspendus durant 3 ans. Les concours professionnels également. Les fonctionnaires atteints par la limite d’âge doivent aller systématiquement à la retraite. Plus de négociations.
Le gain attendu après l’application de ces mesures est de 70 milliards de FCFA par an. Libreville espère plus puisqu’il lance dès juillet un nouveau recensement des fonctionnaires pour démasquer les salariés fictifs ou ceux qui perçoivent plusieurs rémunérations injustifiés.
Antoine Relaxe