Lutte contre le racket : la nouvelle « vielle » recette de la Préfecture de police de Libreville

Des policiers gabonais lors d’un stage pratique dans une rue de Libreville @ PPL

Libreville, 7 juin (Gabonactu.com) – La Préfecture de Police de Libreville (PPL) a annoncé mercredi dans un communiqué diffusé sur sa page Facebook qu’elle a lancé de nouvelles fiches de constat de contravention en vue de lutter contre le racket, un phénomène enraciné dans les rangs et qui nuit gravement à l’image de la police gabonaise.
 
Selon le communiqué, les nouvelles fiches de Constat de contravention sont identifiables selon l’Unité de Police verbalisatrice.

Un spécimen de la fiche de contravention @ PPL

« Au moment de leur délivrance aux usagers, celles-ci devront être impérativement signées et cachetées d’un *Timbre sec* sans lequel elles n’auront aucune valeur », précise le communiqué qui ajoute que « les contrevenants s’acquitteront de leurs amendes soit au Trésor Public, soit à la Préfecture de Police de Libreville ».
 
« Aucun paiement d’amende ne doit s’effectuer sur la voie publique. Tout contrevenant qui outrepassera cette mesure, sera passible de poursuites judiciaires pour *corruption active*, comme le sera  » l’agent verbalisateur  » pour *corruption passive*, conformément aux articles 144 et 146 du code pénal gabonais », martèle et insiste la PPL qui demande aux usagers de contacter la préfecture en cas d’abus au 04.18.12.12 / 01.76.48.90.
La technique des fiches existe depuis belle lurette. Sauf que les policiers les utilisent très rarement préférant des négociations amiables avec les usagers. Ces derniers qui ne connaissent pas les sommes exactes à verser au Trésor public pour chaque délit préfèrent solder leur litige sur le terrain.
 
Le racket est une pratique sophistiquée qui permet aux transporteurs urbains de glisser discrètement un billet de banque sur le creux de la paume d’un policier au moment où il reçoit le dossier du véhicule. Il faut être très attentif pour dénicher la faille, tellement l’habileté des chauffeurs et des policiers dans la transaction ne laisse transparaitre aucun soupçon.
 
L’autre volet du racket est le droit de stationnement. Tous les matins, les transporteurs en commun verse une somme précise aux policiers pour « acheter » une espèce d’immunité dans les principaux points d’embarquement et de débarquement. La même somme doit être versée à l’équipe qui prend la relève en début d’après midi.
 

Carl Nsitou

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