Jean de Dieu Moukagni Iwangou @ Gabonactu.com
Libreville, 31 mai (Gabonactu.com) – Les démissionnaires ont tiré les conséquences de leurs actes a riposté mercredi soir le Secrétaire général de l’Union et solidarité (US), Parfait Kombila joint au téléphone par la rédaction de Gabonactu.com
« Toutes ses séparations sont toujours difficiles quelque soient les raisons », a d’emblée indiqué M. Kombila reconnaissant tout de suite que les démissionnaires « sont des camarades qui ont beaucoup œuvré pour la vie du parti. Ils ont aidé à le hisser vers des sommets. Nous le reconnaissons. Je les ai personnellement appelés pour les remercier ».
« Ils ont posé des actes en traînant le président devant les tribunaux. Ils assument leurs actes. Ils ont décidé de partir. Nous leur souhaitons bon vent », a-t-il poursuit sans remord.
« Ils ont tiré les conséquences de leurs actes. Nous prenons acte de leur décision », a-t-il conclu laissant croire que le parti ne mourra pas après ces démissions.
Mercredi, l’opinion a été informé de la démission en cascade de trois piliers du parti à savoir Anges Kevin Nzigou (3ème Vice-Président), Nicolas Nguéma (4ème Vice-Président) et Elza Ritchuelle Boukandou, présidente du Mouvement des jeunes Upégistes (MJU).
Les démissionnaires n’ont jamais accepté l’entrée au gouvernement le 4 mai dernier du président de leur parti, Jean de Dieu Moukagni Iwangou. Ils estiment que ce magistrat chevronné a violé le règlement intérieur et trahi la ligne politique du parti dont l’objectif est de détruire le régime des Bongo.
Ils ont d’abord porté plainte au tribunal pour obtenir la destitution du président. La justice a jugé la procédure irrecevable. « Nous n’avons pas voulu nous enfermer dans une procédure judiciaire interminable et inutile », a expliqué le 3ème Vice-Président, Ange Kevin Nzigou, chef de file des démissionnaires.
Le président gabonais, Ali Bongo Ondimba réélu en août 2016 pour un second septennat a formé le 4 mai dernier un gouvernement d’ouverture suite à la destitution de la précédente équipe par la Cour constitutionnelle.
L’ambition d’Ali Bongo Ondimba est de décrisper le climat sociopolitique pourri à cause de la contestation des résultats de l’élection présidentielle de 2016 et la crise économique provoquée par la chute des cours du baril du pétrole.
Quelques opposants dont M. Moukagni Iwangou ont accepté la main tendue du président Bongo Ondimba, ce qui ne passe pas auprès de certains cadres et militants de base de son parti.
Carl Nsitou