Le Gabon pleure un de ses plus célèbres éléphants

Poto en plein suivi  médical après sa blessure à la patte @ ANPN

Libreville, 12 mars (Gabonactu.com) – Les agents de l’Agence national des parcs nationaux (ANPN), ont annoncé lundi la disparition de « Poto », un éléphant qu’ils observaient depuis plusieurs années à Nyonié au sud du parc national de Pongara situé à quelques encablures de Libreville, la capitale du pays.
 
Le pachyderme s’est éteint des suites d’une blessure à la patte. Poto avait, en effet, été pris, en novembre 2017,  dans un piège en acier posé par les populations.

Poto retrouvé mort sur une marre d’eau @ ANPN

Alertée, l’équipe scientifique de l’ANPN avait dépêché un vétérinaire sur les lieux afin de délivrer l’éléphant de ce piège, mais sa patte avait été endommagée.
L’ANPN n’explique pas pourquoi elle a baissé la surveillance médicale de l’animal très gravement blessé à la patte.
 
Malgré sa maladie, Poto était revenu il y a 3 semaines, à l’hôtel Nyonié où les populations aimaient le contempler avec son collier au coup posé par les conservateurs pour sa traçabilité.
 
Personne n’imaginait que cet animal très intelligent venait faire ses adieux à sa « famille ». Sa dépouille a été découverte, sur une marre d’eau, le vendredi 3 mars 2018 par Parfait Ondo, responsable technique du centre des opérations du parc national de Pongara.
Poto de son vivant, une fierté gabonaise @ ANPN

« Cette disparition de Poto vient soulever une n-ième fois la problématique des pièges à câbles posés par les populations vivant aux alentours des parcs nationaux », s’indigne l’ANPN, une administration souvent boudée par les paysans qui estiment à tord ou à raison qu’au Gabon, les éléphants sont mieux protégés que les hommes.
 
Selon l’ANPN, le Gabon est l’un des pays où se trouve la plus grande concentration des éléphants de forêt au monde. La population des éléphants est estimée entre 30 000 et 40 000. Le pays a perdu environ 11 000 éléphants en une décennie à cause du braconnage pour les défenses d’ivoire vendues très chers en Asie.
 

Carl Nsitou

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