Alexandre Barro Chambrier en juillet 2016 au siège de la CENAP @ archives Gabonactu.com
Libreville, 26 février (Gabonactu.com) – Le président du Rassemblement Héritage et modernité (R&HM), Alexandre Barro Chambrier a affirmé à Gabonactu.com que la réduction du nombre de sénateurs de 102 à 52 est une diversion inacceptable pour la Coalition pour la nouvelle République (CNR) de Jean Ping.
« Il s’agit d’une diversion, d’une côte mal taillée que la Coalition pour la nouvelle République à laquelle appartient notre parti n’acceptera jamais », a notamment déclaré M. Barro Chambrier joint au téléphone par Gabonactu.com
L’ex ministre du Pétrole et ancien député dénonce surtout le critère retenu pour acter cette réduction.
Selon le gouvernement, le député doit désormais représenter un département et non la commune ou le département comme auparavant.
« C’est un petit calcul politicien pour favoriser les provinces qui ont plus de départements au détriment des localités et provinces plus peuplées », a-t-il dénoncé et s’interrogeant pourquoi certaines provinces ont d’ailleurs plus de départements que d’autres.
Barro Chambrier regrette par exemple que l’Estuaire, la province la plus peuplée du Gabon par ce choix du gouvernement se retrouve avec 8 sénateurs seulement alors que le Haut Ogooué en compte 11.
« Le découpage départemental actuel n’est pas l’œuvre d’Ali Bongo Ondimba », a justifié le ministre de la Communication, Alain Claude Bilie By Nze également contacté par Gabonactu.com.
Pour le porte parole du gouvernement, le choix du département est la meilleure solution pour éviter le plus de contestations possibles au sujet de la répartition territoriale des sénateurs. « Ca se fait partout dans le monde. Aux Etats unis d’Amérique le sénateur représente un Etat », a-t-il expliqué.
En janvier dernier, le gouvernement a décidé d’augmenter le nombre de députés de 120 à 143. Avant les reformes en cours, le Gabon comptait 222 députés et sénateurs. Ils seront désormais 195 soit 27 de moins.
« C’est la solution palliative pour éviter la dissolution du Sénat réclamée par plusieurs acteurs et nous nous estimons que c’est une institution importante pour la vie de la nation », a justifié M. Bilie By Nze qui évoque aussi les économies qui résulteront de la réduction du nombre de parlementaires.
« Ce sont des reformes qui ne tiennent pas debout dans une économie exsangue », a martelé Alexandre Barro Chambrier.
« Ces reformes ont été recommandées par le dialogue politique national », soutient Bilie By Nze.
Carl Nsitou