Libreville, 30 janvier (Gabonactu.com) – L’Etat gabonais a poliment chassé du pays la société française ADL qui gérait l’aéroport de Libreville en refusant de reconduire sa concession arrivée à terme après 30 ans d’exploitation.
Aéroport de Libreville (ADL) est en fait une société de droit gabonais mais s’appuyait sur un partenariat avec Egis Aiport Operation (groupe Egis) et l’Aéroport Marseille Provence, dans le cadre d’un des premiers PPP africains (Partenariat Public Privé). L’Etat gabonais, Air France sont entre autres les principaux actionnaires de cette société
Les français qui géraient l’aéroport depuis 30 ans ont tenté de renouveler l’accord mais le Gabon a bouché ses oreilles. Au contraire, le gouvernement a officiellement notifié à la société le non renouvellement de la concession objet du décret n°1071/PR/MACC du 05 Octobre 1988 portant concession de l’aménagement, de l’entretien et de l’exploitation de l’aéroport international Léon MBA de Libreville, qui avait fixé un terme de 30 ans.
Dans une interview au journal en ligne Direct info, la ministre gabonaise des transports, Estelle Ondo a quasiment confirmé cette information en précisant que l’Etat veillera au respect des droits des gabonais qui travaillent dans la société.
Selon des informations non encore officielles, l’Etat gabonais céderait l’aéroport au groupe singapourien Olam. Ce géant de l’agroalimentaire qui se diversifie très rapidement au Gabon aurait soumis aux autorités gabonaises un plan très ambitieux qui ferait de Libreville un hub entre l’Asie et l’Afrique centrale. Olam se serait engagé à construire un autre aéroport sur la route nationale vers la zone économique de Nkok.