Paulo Duarte @ DR
Libreville, Gabon (Gabonactu.com) – Paulo Duarte, humilié, traité de tous les noms d’oiseaux par la presse aux ordres de la Fédération gabonaise de football (FEGAFOOT) et de tous les petits dieux qui dictent leur loi sur le football gabonais, le technicien portugais, chassé comme une brebis galeuse, de la tête des Panthères en 2013 est revenu dans le pays, cette fois-ci à la tête des Etalons du Burkina Faso dont les bons résultats à la CAN 2017 lavent l’affront subit par Paulo Duarte au Gabon.
Le 21 septembre 2013, la FEGAFOOT s’est livrée à son jeu favori qui lui attire tous les projecteurs de l’actualité : limoger les sélectionneurs de l’équipe nationale. Ce jour-là c’est le portugais Paulo Duarte qui l’apprenait à ses dépens. Et la planète foot s’était emballée. Le Gabon était à la Une. Pas pour ses bons résultats sur le terrain du football africain mais pour avoir chassé son sélectionneur national. Un peu comme « casser le thermomètre » pour faire baisser la fièvre.
Plusieurs autres sélectionneurs ont fait les frais de cette politique. Les plus récents sont Alain Giresse et Ghernot Rhor.
L’histoire aussi renseigne qu’Alain Giresse limogé de la tête des Panthères en février 2010, après des injures et calomnies par voie de presse, est revenu au Gabon en 2012 à la tête du Mali. En guise de revanche il avait barré la route des demies finales au Gabon au stade de l’amitié lors de la CAN.
Bis repetita avec le cas Duarte. Le portugais a empêché le Gabon d’accéder en quarts des finales. Placé dans le groupe A en compagnie du Cameroun et de la Guinée Bissau, Paulo Duarte a réalisé un match nul fatal pour la suite de l’aventure du Gabon (1-1) pour la CAN 2017. Le sort du Gabon était scellé cette deuxième journée et le Cameroun n’a fait qu’achever le destin d’une nation mal organisée, mal préparée, sans planification ni prévision en matière de football.
Le Gabon a été éliminé dès le premier tour. Paulo Duarte et ses Etalons poursuivent leur petit chemin, avec leurs petits moyens, mais certainement gérés de façon rationnelle.
Les petits dieux du football au Gabon, échafaudent certainement des nouvelles stratégies pour se hisser une fois de plus et de manière très étonnante au firmament de l’actualité sportive africaine. Ca va bientôt se savoir ! Le mouton déjà attaché prêt pour passer à la guillotine est bien connu : l’impoli de Camacho.
Daniel Etienne