A l’occasion de l’édition 2025 de la Journée mondiale de lutte contre le diabète, célébrée le 14 novembre de chaque année, le Service d’endocrinologie du Centre hospitalier universitaire de Libreville (CHUL) a organisé une campagne de dépistage, d’information et de sensibilisation sur la prévention et les risques liées à cette maladie chronique qu’est le Diabète. Animée par des spécialistes endocrinologues, diabétologues et autres, la campagne se tenait autour du thème : « Le diabète et le bien-être au travail».
Pour le Dr Daniéla Nsame, Médecin Chef du Service d’Endocrinologie au Centre hospitalier universitaire de Libreville, cette rencontre focalisée sur l’éducation sanitaire, constitue une étape essentielle dans la lutte contre la maladie. « C’est une pathologie qui touche les adultes, les jeunes et qui fait l’objet de plusieurs complications lorsqu’elle n’est pas bien prise en charge », a-t-elle prévenu.
Les conséquences du diabète sont sévères. Il représente la première cause d’amputation non traumatique des membres inférieurs, peut entraîner une cécité, ainsi que des maladies cardiovasculaires. D’où l’importance d’une prévention basée sur une hygiène de vie adaptée. «Que nos patients aient une alimentation équilibrée, composée de légumes et une réduction des féculents », recommande Dr Nsame.

Au-delà des enjeux médicaux, la journée a également mis en lumière la réalité vécue par certaines familles.« J’ai découvert que ma fille est diabétique, elle a 12 ans. C’est bouleversant ». « Il y a deux semaines, j’étais à l’hôpital avec ma fille de 16 ans qui était dans un coma diabétique. Les médicaments sont vachement chers. Ce n’est vraiment pas la joie » , ont témoigné deux mères de famille.

Quid du diabète ?
Le diabète touche aujourd’hui des millions de personnes à travers le monde. Il s’agit d’une maladie chronique caractérisée par un excès de sucre dans le sang et pouvant entraîner de graves complications lorsqu’elle n’est pas prise en charge correctement.
Le diabète de type 1, lié à une réaction auto-immune, survient de façon brutale et touche principalement les enfants, même s’il peut également apparaître chez des adultes dans certains contextes particuliers. Le diabète de type 2, quant à lui, touche majoritairement les adultes, mais des cas chez des enfants sont désormais observés, a-t-on appris.
Face à ces défis, cette journée constitue une opportunité pour lever les tabous, renforcer l’information, encourager le dépistage précoce et améliorer le bien-être des patients, afin qu’ils puissent mener une vie plus épanouie malgré la maladie.
Instituée en 1991 par la Fédération internationale du diabète (FID) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Journée mondiale du diabète est devenue l’une des plus grandes campagnes mondiales de sensibilisation à la santé. Elle est observée chaque année dans plus de 160 pays afin d’alerter sur la croissance inquiétante du nombre de personnes atteintes et l’urgence de stratégies de prévention.
Selon l’OMS, le Gabon est l’un des pays les plus touchés par le diabète, avec une prévalence nationale estimée à 10% de la population adulte. La prévalence est plus élevée chez les femmes et les personnes sans emploi, avec des complications de santé fréquente. L’observation du traitement peut être faible et le diabète de type 1 touche les enfants sans qu’aucun diagnostic ne soit toujours posé.
Alph ’-Whilem Eslie et Roberte Adé