Objet d’une grande opacité à ce jour, les recettes de l’or doivent désormais figurer dans le budget de l’État et toutes les exploitations clandestines ne respectant pas la règlementation en vigueur doivent disparaitre, a décidé mercredi le président gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema.
Le numéro un gabonais a annoncé cette décision lors d’une rencontre dans le palais présidentiel de Libreville avec les opérateurs du secteur aurifère du pays.
Au cours de cette rencontre, Oligui Nguema a dénoncé l’opacité, le manque de transparence et surtout la collecte illégale de l’or pourtant reconnu dans le pays comme une richesse stratégique.

Le chef de l’Etat a indiqué que toute la production d’or du pays ne doit plus échapper au ministère des Mines et à la Société équatoriale des mines (SEM), l’organe de l’Etat chargé de superviser les activités du secteur.

« À ce jour, plusieurs kilogrammes d’or, représentant une valeur de plus d’un milliard de francs CFA, ont été saisis », selon un communiqué de la présidence gabonaise publié au terme de cette rencontre.
« L’exploitation illégale occasionne des pertes financières importantes et une dégradation préoccupante de l’environnement. Plusieurs enquêtes menées par les services compétents ont permis l’interpellation de nombreux orpailleurs clandestins, principalement étrangers, dans les localités de Ndjolé, Makokou, Mitzic, entre autres », ajoute le texte.
Pour mettre de l’ordre dans ce secteur, Oligui Nguema a ordonné la réalisation d’un audit complet, du secteur aurifère ; l’organisation de missions de contrôle pour interdire toute exploitation sans permis ; de sanctionner les auteurs d’orpaillage illégal ; de mettre en place un système de surveillance satellitaire, en lien avec les unités spécialisées, pour détecter toute activité illicite.
Le président a aussi décider d’Interdire l’exploitation artisanale non encadrée ; d’exiger une caution bancaire pour les opérateurs agréés ; d’adopter de textes imposant le raffinage local de l’or ainsi que la création d’une grille nationale de fixation des prix de l’or.
Carl Nsitou