Dans une communication faite dimanche, à la gare routière, dans le 3ème arrondissement de Libreville, la plate-forme des Patriotes socialistes gabonais (PSG), a, par la voix de son Secrétaire général, Serge Alioun Motsinda, a exprimé son mécontentement face aux dysfonctionnements observés dans le processus électoral relatif aux élections couplées des législatives et locales, dont le 1er tour a eu lieu samedi sur l’ensemble du territoire national, dans la ‘’confusion’’ et le ‘’cafouillage’’ sur plusieurs circonscriptions électorales, se désole le PSG. Rappelant les dispositions légales pertinentes, le Secrétaire général du PSG a dénoncé le non-respect desdites dispositions par les démembrements du ministère de l’Intérieur.

Pointant par exemple l’article 82 du Code électoral, le Secrétaire général du PSG a fait observer qu’il y est fait obligation à chaque liste en lice aux locales de comporter un nombre de candidats égal au nombre de sièges à pourvoir. Or, a-t-il souligné cette exigence n’a pas été respectée, tant par le ministère de l’Intérieur que par la Commission d’organisation des élections.
Et l’article 86 du même Code électoral précise que toute inobservation de ces dispositions entraîne le rejet automatique des candidatures. Un Ce qui n’aurait « pas été respecté dans ce processus électoral, entaché de d’irrégularités et de frustrations. Ce qui s’est passé sur le terrain est alarmant », a fulminé Serge Alioun Motsinda.

Le Secrétaire général du PSG, évoque un climat de confusion et de mécontentement général, durant le scrutin, avec des électeurs ont remontés, frustrés à maints endroits avec des manifestations de colères et des critiques virulentes sur les réseaux sociaux.
Selon lui, les discours tenus durant la campagne ont dévié de l’essentiel, se concentrant sur des allégeances politiques plutôt que sur des projets concrets pour le pays, regrette le PSG.
La responsabilité de ces ‘’dysfonctionnements’’ est imputable au ministère de l’Intérieur, qui organise les élections depuis l’indépendance, croit savoir le PSG, qui questionne la compétence et la neutralité des équipes dédiées. « Il semble qu’il y ait une volonté manifeste de nuire à notre démocratie », suggère Serge Alioun Motsinda, appelant à une réflexion sérieuse sur le processus électoral au Gabon.
Il a également exprimé ses craintes, prévenant que si les choses ne changent pas, le Gabon pourrait faire face à des conséquences graves dans les années à venir. « On ne peut pas construire un pays sur la base du mensonge et du copinage », a-t-il averti. Son message était clair : « sans une réforme significative du système électoral et un engagement sincère envers la transparence et la responsabilité, le Gabon risque de stagner », alerte le PSG.
M.-O. Mignonne et Frida Dodo