Van Rudy Bouka Bouassi  écope de 17 ans de prison pour vol aggravé

Van Rudy Bouka Bouassi, également connu sous le sobriquet de Yaya Touré, a été condamné à dix-sept ans de réclusion criminelle pour plusieurs infractions, dont trois relatifs à des vols qualifiés. Toutefois, il a été acquitté des deux autres accusations en raison de l’absence de preuves matérielles et de l’incohérence des témoignages fournis par la victime.

Cet accusé, détenu à la maison d’arrêt de Port-Gentil depuis le 1er juillet 2021, a fait l’objet d’une audience devant la Cour criminelle locale qui s’est déroulée sur une journée et demie. Du mardi 12 août après-midi au mercredi 13 août toute la journée, il a été présenté devant cette juridiction pour trois affaires le concernant, notamment des vols commis avec usage apparent d’armes, ainsi que des vols à l’aide d’armes blanches. Bien qu’acquitté pour les deux derniers chefs d’accusation, il a néanmoins été reconnu coupable de vol aggravé et condamné à une peine de dix-sept ans de réclusion criminelle.

Les faits reprochés remontent au mois de juin 2021 vers 19 heures, dans le quartier Mini-prix situé dans le deuxième arrondissement de Port-Gentil. Ce soir-là, un jeune homme se rendait accompagné de son père à la clinique où sa compagne venait d’être hospitalisée suite à un accouchement par césarienne. À proximité des locaux médicaux, ils ont été abordés par trois individus qui ont tenté par intimidation armée avec des armes blanches de leur dérober leurs biens, notamment une sacoche contenant plus d’un million de francs CFA destinée au règlement des frais liés aux soins cliniques.

N’ayant pas réussi leur objectif initial, les auteurs ont néanmoins pu s’enfuir en emportant le téléphone portable d’Athanase Serge Aworet, avant que l’un des malfaiteurs ne presse son complice en lui disant : « Yaya Touré, sors le couteau, qu’attends-tu ? ». Malgré la pression exercée par les agresseurs, le père de famille n’a pas hésité un instant à mémoriser cette identité criminelle. Les assaillants ont pris la fuite sans se douter que les caméras de surveillance installées tout au long du bâtiment avaient enregistré l’intégralité de l’agression dans ses moindres détails.

Reconnu dans les quartiers Mini-prix et Massuku, Yaya Touré a été dénoncé peu après les faits par sa propre famille auprès des victimes, qui leur ont présenté la vidéo lors d’une démarche d’enquête. Ce témoignage audiovisuel a facilité l’interpellation de la bande par les forces de la Police judiciaire. Lors de son audition à la barre, l’accusé a reconnu les faits qui lui étaient reprochés en présence de la victime. Il a été déclaré coupable du crime de vol aggravé et condamné à une peine ferme de 17 ans d’emprisonnement.

En revanche, les deux acquittements dont il a bénéficié concernaient également des chefs d’accusation pour vol aggravé. Ces faits s’étaient déroulés dans le quartier Massuku, près du canal, au mois de juin 2020. Vers 18 heures, Mignon Mandaka quittait le dépôt de boissons géré par sa sœur aînée après avoir fermé celui-ci ; il rentrait alors chez lui accompagné de son ami Jean Stash Allogo Assoumou. Sur les lieux des faits, les individus rencontrèrent Yaya Touré et son groupe, qui leur réclamaient de modestes sommes d’argent destinées à l’achat de tabac. Ne disposant que de pièces insignifiantes, Van Rudy Bouka Bouassi menaça ces derniers à l’aide d’un couteau, s’empara de la sacoche contenant la recette du jour puis prit la fuite. 

La sœur aînée des victimes, également propriétaire du commerce en question, décida alors de porter plainte après avoir été informée du braquage. Interpellé, le mis en cause réfuta les accusations portées contre lui avant d’être déféré devant le parquet de la République, où il maintint également son déni auprès du magistrat instructeur. Durant l’audience criminelle tenue au Tribunal de Port-Gentil, les parties restèrent fidèles à leurs déclarations antérieures. Toutefois, en l’absence de preuves matérielles tangibles dans cette affaire, l’accusé fut déclaré non coupable et acquitté en raison des contradictions présentes dans les témoignages de la victime ainsi que de leur incohérence. Ces éléments n’ont pas permis d’établir la culpabilité de l’accusé, un doute subsistant tout au long de la procédure pénale.

            Jean-Jacques Rovaria Djodji

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