La Secrétaire générale du Parti Démocratique Gabonais (PDG), Angélique Ngoma a adressé une missive « douce » mais « inquiétante » à Mays Mouissi, Secrétaire général de l’Union Démocratique des Bâtisseurs (UDB) pour avoir investi comme candidats aux élections législatives et locales de septembre et octobre prochain d’anciens militants du PDG dont le processus de démission n’est pas forcément conforme au code électoral actuel.
Dans sa missive datée du 5 août dernier, Angélique Ngoma rappelle à son homologue de l’UDB, le parti créé par Brice Clotaire Oligui Nguema que certains de ses ex-militants investis par ce parti n’ont pas tous obtenu leur quitus de démission. Une situation qui pourrait exposer les intéressés à l’annulation de leur possible victoire, selon le Code électoral en vigueur.
Le quitus libératoire d’activité est délivré à tout militant du parti dont la démission respect les formes, rappelle le PDG. Il est la seule preuve de désengagement moral et financier vis-à-vis du parti, poursuit Angélique Ngoma.
Selon l’article 82 de la Loi Organique 001/2025 du 19 janvier 2025, tout candidat n’ayant pas formellement démissionné de son ancien parti au moins quatre mois avant le scrutin s’expose à l’invalidation de sa candidature.
Le PDG appelle donc l’UDB à « attirer l’attention de ses candidats concernés » pour prévenir tout contentieux électoral.
Ce rappel juridique, formulé dans un ton diplomatique mais ferme, intervient alors que la campagne pour les Législatives et Locales s’annonce déjà tendue. Le PDG semble ainsi vouloir sécuriser le terrain et faire respecter la légalité dans un contexte de recomposition politique accélérée.
Angélique Ngoma n’a pas cité de nom mais sa lettre cible plusieurs candidats de l’UDB qui ont récemment claqué la porte au PDG sans conduire le processus de démission jusqu’au bout.
Le PDG et l’UDB sont les deux principaux partis qui disputeront les suffrages des gabonais en septembre et octobre prochain.
Antoine Relaxe & Nkili Akieme
