L’Observatoire Chrétien pour la Paix (OCP) et l’Observation nationale pour des élections libres et transparentes (ONELT) ont organisé la première Journée nationale des observateurs électoraux, le weekend écoulé au Centre professionnel Basile Ondimba de Libreville. À l’ordre du jour : tirer les leçons de la dernière présidentielle et renforcer le rôle des observateurs nationaux en vue des prochaines élections locales et législatives.
Sous le thème : « observation électorale, enjeux et perspectives », cette rencontre a permis une introspection collective, mais aussi un plaidoyer fort pour la reconnaissance des observateurs nationaux.
« Il ne faudrait plus que les observateurs nationaux soient en marge », a martelé le prophète Alexandre Ngoua, président de l’OCP.
Pour lui, « nous avons une conscience culturelle des enjeux et une connaissance du terrain que nul ne peut ignorer, nos avis doivent compter ».
Les débats ont aussi porté sur les conditions de travail, souvent précaires, des observateurs gabonais par rapport à leurs homologues internationaux. Pour Alain Roger Bambéda Boukomba, président du comité d’organisation, le temps est venu de corriger ce déséquilibre.
« Le meilleur observateur, ce n’est pas celui venu de l’extérieur, c’est celui qui vit ici, qui connaît les réalités et les sensibilités locales », a-t-il souligné.
À l’issue des quatre ateliers, des recommandations concrètes ont été formulées, notamment sur la formation continue, l’accompagnement financier et la mise en place d’un cadre légal renforcé pour l’observation électorale. Cette journée de réflexion intervient dans un contexte post-présidentiel, marqué par la volonté de faire un bilan lucide du scrutin écoulé.
Les organisateurs ont également fixé le cap sur les échéances à venir, les élections locales et législatives. L’objectif affiché est clair, renforcer la participation citoyenne, assurer la transparence des processus électoraux et repositionner les observateurs nationaux comme des acteurs clés de la gouvernance démocratique.
Antoine Relaxe et Waren Nkili Akieme
