Port-Gentil : six petits voyous au gnouf pour association de malfaiteurs

Les chefs d’accusation retenus contre six jeunes délinquants primaires sont le vol en bande organisée ainsi que le vol avec usage d’une arme apparente dans le cadre d’une bande organisée. Ces derniers ont été condamnés à une peine de cinq ans d’emprisonnement par le tribunal pour enfants, statuant en session criminelle à huis clos. 

Ce lundi 16 juin 2025, lors de sa session criminelle tenue à la maison d’arrêt de Port-Gentil, le tribunal pour enfants a prononcé une peine de cinq ans de réclusion criminelle, dont deux ans assortis de sursis, à l’encontre de six mineurs âgés respectivement de quinze et seize ans : M.A., S.M.M., J.M., P.B., M.N., J.D.D.M.M. et P.S.B. Ces prévenus sont inculpés d’association de malfaiteurs et de vol avec usage d’une arme apparente en bande organisée. Il leur est reproché d’avoir dérobé les biens de citoyens honnêtes dans divers quartiers de la ville dite « ville de sable ».

Armés de machettes, couteaux et tournevis, ces individus n’ont pas hésité, tant tard dans la nuit qu’en plein jour, à parcourir les ruelles de Port-Gentil pour agresser, braquer, torturer et extorquer plusieurs familles afin d’obtenir leurs possessions. Placés en détention depuis plus d’un an dans la maison carcérale locale surnommée « ville de l’or noir », ils ont tous comparu devant la barre lors du procès criminel visant à faire répondre chacun des actes qui leur sont imputés.

Reconnaissant les éléments de preuve à leur encontre, la majorité des accusés ont admis avoir agi en pleine connaissance de cause dans le cadre d’actes commis avec une arme blanche et au sein d’une bande organisée. En conséquence, les prévenus désignés M.A, S.M.M, P.B, M.N, J.D.D.M.M et P.S.B ont été reconnus coupables du délit d’association de malfaiteurs en bande organisée, à l’exception de M.A.

Par ailleurs, S.M.M, P.B, M.N, J.D.D.M.M et P.S.B ont également été déclarés coupables du crime de vol avec usage apparent d’une arme et en bande organisée. En revanche, J.M a été condamné à une peine de vingt-quatre mois de réclusion criminelle, dont six mois assortis d’un sursis.

De plus, les individus nommés M.A, S.M.M, P.B, M.N, J.D.D.M.M et P.S.B ont écopé d’une peine privative de liberté de cinq ans dont deux années avec sursis ainsi que d’une amende individuelle de 50 000 FCFA. Par ailleurs, il convient de souligner que les prévenus mineurs au moment des faits encouraient une sanction pouvant aller jusqu’à dix ans d’emprisonnement tandis que les majeurs lors des infractions étaient passibles d’une peine maximale de vingt ans conformément aux articles 192 et 195 du Code pénal.

Bien que leur libération soit envisagée dans un délai approximatif de vingt mois, la question cruciale demeure celle de leur réinsertion sociale. À cet égard, le tribunal pour enfants a instruit les travailleurs sociaux afin qu’ils s’impliquent activement dans ces dossiers touchant principalement des jeunes victimes souvent issues d’un contexte d’abandon parental.

Jean Jacques Rovaria Djodji

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