L’aquaculture au cœur des priorités de Laurence Ndong

Après sa visite hier dans les locaux de son ministère, la ministre de la Mer, de la Pêche et de l’Économie Bleue, Laurence Ndong, a visité ce vendredi 16 mai 2025 à Libreville la station piscicole de la STFO dans le but de revitaliser le secteur de la pêche et de l’aquaculture. Cette démarche vise à répondre aux besoins alimentaires locaux et à valoriser les ressources maritimes afin de stimuler la croissance économique du pays.

Récemment, une délégation ministérielle a visité la direction provinciale des pêches et de l’aquaculture à l’Estuaire. L’objectif de cette visite était de constater l’état actuel de l’aquaculture, un secteur complémentaire à la pêche, sous les hautes instructions du président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguéma. Ce secteur est essentiel pour réduire les prix des poissons sur le marché et améliorer le pouvoir d’achat des Gabonais.

Le ministre a clairement exposé les objectifs de sa visite : « Il est question de tout mettre en œuvre pour qu’à travers ce ministère, nous puissions, dans un premier temps, répondre aux besoins locaux de la population en termes d’autosuffisance alimentaire et de valoriser tous les produits halieutiques de manière à ce qu’ils contribuent effectivement à la croissance économique de notre pays, à travers l’économie bleue. »

Quelques séquences de visite de la station piscicole de la STFO © Gabonactu.com

Malgré le potentiel évident, l’aquaculture fonctionne actuellement à minima, confrontée à des problèmes budgétaires et de personnel. Cependant, les responsables du ministère ont souligné que, si des efforts sont déployés pour relancer ce secteur, il est possible de créer de nombreux emplois et de produire suffisamment de poisson pour le marché local et régional.

« Il y a beaucoup à faire et l’aquaculture est un secteur très important qui est complémentaire à la pêche pour pouvoir baisser le prix de la ressource de poissons sur le marché et donc augmenter le pouvoir d’achat des Gabonais. Donc, il est question de relancer ce secteur. Il fonctionne, mais à minima, parce qu’il y a eu des problèmes de budget et de personnel. Or, si nous travaillons véritablement sur cette filière, il est possible de créer énormément d’emplois », a-t-elle ajouté.

Un des points clés abordés lors de cette visite est la nécessité de produire localement la nourriture pour poissons, qui représente 70 % du budget d’un pisciculteur. En développant cette capacité, le Gabon pourrait non seulement réduire les coûts pour les pisciculteurs, mais également envisager l’exportation de ces produits à l’échelle régionale et au-delà.

La ministre a souligné que la richesse maritime du Gabon, avec près de 950 km de côtes, constitue un atout majeur pour le développement de l’économie bleue. Elle a affirmé que ce secteur pourrait jouer un rôle crucial dans la diversification de l’économie nationale, tout en contribuant au bien-être des populations.

Le Gabon se trouve à un tournant décisif dans la gestion de ses ressources maritimes. Avec un engagement fort pour renforcer l’aquaculture et la pêche, le pays aspire à réaliser son potentiel en matière d’autosuffisance alimentaire et de développement économique durable. Les prochaines étapes consisteront à évaluer les besoins spécifiques pour relancer cette filière vitale et à mobiliser les ressources nécessaires pour atteindre ces objectifs ambitieux.

Frida Dodo

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