L’Intersyndicale des commerçants du Gabon, réuni récemment à Akébé, Libreville, dénonce le harcèlement de ses membres par diverses administrations qui multiplient les contrôles « alimentaires » et menace d’entrer en grève pour alerter les pouvoirs publics sur cette pression devenue insupportable pour la survie de leurs petits commerces.
« Ils sont harcelés financièrement par des taxes illégales« , affirme Jonas Mounienguet Mbembo, président de l’Intersyndicale.
Une nouvelle taxe, non réglementée, a récemment été instaurée sur le déchargement des marchandises à Akanda, et ceux qui refusent de la payer se voient saisir leurs marchandises ou leurs dossiers juridiques, ajoute M. Mounienguet Mbembo.
Les commerçants se plaignent également de pratiques douteuses de certains agents de la police, qui prélèvent des sommes d’argent sans aucune quittance officielle du Trésor public. « Des montants allant de 5 000 à 24 000 FCFA sont exigés, même lorsque le dossier est complet« , déplore un commerçant.
Face à ces abus, l’Intersyndicale exige une rencontre avec les autorités pour résoudre la crise, menaçant de déclencher une grève si aucune solution n’est trouvée.
Les commerçants demandent la mise en place de mesures claires et transparentes pour mettre fin à ce harcèlement administratif.
Marie Dorothée et Nkili Akieme
