Comme à la belle époque du PDG (Parti démocratique gabonais), le ministre de l’Intérieur, Hermann Immongault a naturellement dit « niet » à la marche pacifique de protestation contre les délestages d’électricité qui accablent les populations dont lui-même.
« Comme beaucoup s’y attendaient, les autorités ont décidé d’interdire cette manifestation », rapporte notre confrère Direct infos.
Si aucune justification officielle détaillée n’a été communiquée, plusieurs hypothèses peuvent expliquer cette interdiction.
Les autorités pourraient invoquer des raisons de sécurité, craignant des débordements lors du rassemblement.
Une autre explication pourrait être la volonté d’éviter toute amplification de la contestation, alors que la grogne populaire face aux coupures d’électricité ne cesse de s’intensifier.
Enfin, certains observateurs estiment que cette décision s’inscrit dans une stratégie de gestion de la stabilité sociale, à un moment où le gouvernement cherche à rassurer sur sa capacité à résoudre la crise énergétique.
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Le ministre de l’Energie, l’ancien opposant Séraphin Akure-Davin, a demandé pardon aux populations suite aux coupures et délestages récurrents à Libreville et dans plusieurs localités du pays. Un déficit de production d’électricité et un manque d’investissements conséquents sont à l’origine de cette souffrance infligée aux populations.
Le Gabon produit 250 MGW d’électricité alors que la demande avoisine 350 MGW. Le ministre a annoncé un plan d’urgence qui consiste à réparer tous les moteurs et groupes en panne. Le président de la Transition a livré à la SEEG quelques groupes pour soulager les équipements actuellement surexploités.
Cependant, une source bien informée prévient que les délestages actuels ne sont qu’un avant-goût du pire à venir.
La baisse de la pluviométrie dans la zone de Kinguelé et Tchimbelé d’où est produit plus de la moitié de l’électricité consommée dans le Grand Libreville pourrait plonger la capitale dans le chaos entre mars et avril soit en pleine campagne électorale pour l’élection présidentielle fixée au 12 avril.
La source demande aux autorités de prier le ciel.
Carl Nsitou
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