C’est reparti pour un tour, comme chaque année, le 25 du mois de novembre, pour deux semaines d’intenses campagnes et d’activisme contre toutes formes de violences basées sur le genre. Le thème mondial retenu cette année, « Riposter et se reconstruire après les violences », souligne l’importance de la résilience et de la solidarité. Au Gabon, le slogan « Unité pour mettre fin à la violence contre les femmes » résonne comme un appel à l’action collective.
La campagne s’étendra jusqu’au au 10 décembre pour la communauté internationale, notamment au Gabon où le bureau local du Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA), les pouvoirs publics et les partenaires associés créent des synergies pour mener de front la lutte pour l’éradication des violences faites aux femmes.
Sur le plan national, cette campagne revêt une importance particulière et se mène avec des actions de plaidoyer en faveur de la mise en œuvre des mesures essentielles, telles que l’adoption d’une loi spécifique sur les violences basées sur le genre. Ces actions cruciales visent à renforcer le soutien social et l’arsenal juridique en vue d’une protection efficiente des femmes.
Les violences basées sur le genre se manifestent sous différentes formes, à savoir : les violences psychologiques, les violences physiques et verbales, ainsi que les violences numériques qui sont désormais un fléau croissant, sévissant principalement en milieux jeunes.
Cette année, la sensibilisation sera particulièrement axée sur les réseaux sociaux, a souligné August Kpogon, Représentant résidant de l’UNFPA au Gabon. Internet est un outil puissant pour atteindre un large public et sensibiliser sur ces enjeux, affirme le diplomate onusien, qui lance un appel aux parties prenantes à savoir : les filles, les femmes, les hommes, les leaders locaux et religieux, les membres du gouvernement, la société civile, les sociétés privées et les institutions éducatives à la sensibilisation et à la prévalence.
Les campagnes menées par le Fonds des Nations Unies pour la population ont permis, l’an dernier, de réaliser des actions de sensibilisation et de plaidoyer. Ces initiatives ont inspiré des actions concrètes pour combattre la violence basée sur le genre sous toutes ses formes, notamment le harcèlement sexuel, les mariages forcés, les mutilations génitales féminines (excision), ainsi que la violence dans le couple et le viol.
Depuis 1991, ces seize (16) jours d’activisme, du 25 novembre au 10 décembre, sont observés à l’échelle mondiale. Ces dates hautement symboliques rappellent que les violences faites aux femmes constituent une violation des droits humains.
Alph’–Whilem Eslie et Tryphène Lembah