Référendum : Retrait des cartes d’électeurs, le compte à rebours !

C’est la ruée vers les centres de distribution des cartes d’électeurs (mairies et préfectures à travers le pays, ainsi que dans les commissions électorales consulaires à l’extérieur), constate-t-on à quelques heures de l’ouverture du scrutin référendaire en vue de l’adoption du projet de texte portant future constitution de la république gabonaise, ce samedi 16 novembre 2024.

Dans le Grand Libreville, les mairies (centrales et d’arrondissements) sont pris d’assaut par les futurs électeurs qui déclarent ne pas vouloir rater le rendez-vous de ce samedi, pour le référendum constitutionnel qui marquera la première étape dans le processus du retour à la vie institutionnelle normale, au terme de la transition ouverte au lendemain du coup d’état du 30 août 2023, ont-ils affirmé.

À quelques heures du vote, dans le 3ème arrondissement de Libreville ou encore à la mairie du 2e arrondissement d’Akanda (dans la banlieue nord de la capitale), il est observé un afflux d’électeurs venus retirer leurs cartes, sésame exigé pour exprimer son choix dans l’isoloir et dans l’urne.

Il y a foule un peu partout, comme ici à la mairie du 2ème arrondissement d’Akanda © Gabonactu.com

Un engouement exceptionnel qui témoigne, s’il en était encore besoin, de l’intérêt que les citoyens accordent à cette élection historique dans la vie politique et la marche de la jeune démocratie gabonaise. « Je viens de retirer ma carte d’électeur. Voter, aujourd’hui plus que hier, alors que souffle le vent de la liberté et de la restauration, constitue pour moi, la preuve de mon attachement à mon pays et l’affirmation de ma citoyenneté », a témoigné toute souriante Jeannine O., la trentaine.

« Tout se passe bien, l’engouement est palpable. Hier, avec la pluie, l’afflux était faible, mais aujourd’hui, beaucoup plus d’électeurs sont au rendez-vous pour retirer leurs cartes », a confié Arlette Lefendi B. Mabika, préposée à l’opération de distribution des cartes à la mairie du 2ème arrondissement d’Akanda.

À Akanda, comme dans les autres centres de distribution partout ailleurs, il est donné aux électeurs de consulter préalablement les listes électorales pour vérifier si leurs noms y figurent avec l’ensemble des informations rattachées à leur identité et à leurs bureaux de vote respectifs.

Des plaintes ont toutefois été enregistrées ici et là chez de nombreux électeurs, pourtant enregistrés de longue date pour la plupart d’entre eux, mais dont les noms de se retrouvent sur aucune des listes affichées dans leurs centres de vote habituels.

« J’ai été régulièrement enrôlé et je vote depuis 2009 ici même, pas loin de la mairie, précisément au Lycée de Nzeng-Ayong. Curieusement, je ne retrouve plus mon nom sur la liste. Le plus énervant c’est qu’on me fait savoir que plus rien ne peut-être fait pour corriger cette injustice et qu’il faut attendre la prochaine période de réouverture des listes électorales pour toutes réclamations, dans la perspective des futures élections », a fulminé Jacques T., électeur de 35 ans.

L’opération de distribution des cartes d’électeurs a été lancée samedi 9 novembre dernier par le ministre de l’Intérieur et de la sécurité, Hermann Immongault. Elle concerne près d’un million d’électeurs gabonais, appelés aux urnes pour se prononcer sur le projet de texte de la future constitution pour laquelle les partisans du ‘’Oui’’ et ceux du ‘’Non’’ ont jusqu’à ce vendredi à minuit pour convaincre et rallier le plus grand nombre sur les positions qu’ils défendent.

Pour voter, il faudra se munir de l’une des trois pièces suivantes : la carte d’électeur, la carte nationale d’identité (ancienne ou nouvelle) ou un passeport biométrique.

Féeodora Madiba et Bétiness Makosso

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

error

Vous aimez l'article? Merci de le partager.