Le collectif des avocats de l’ancienne Première du Gabon, Sylvia Bongo et de son fils Noureddin Bongo ont annoncé mardi avoir saisi la commission africaine des droits de l’homme dont le siège est à Banjul en Gambie pour protester contre la violation des droits de leurs clients détenus arbitrairement, selon eux.
« Au Gabon les lignes n’ont pas bougé raison pour laquelle nous avons saisi la commission africaine des droits de l’homme et du peuple », a déclaré Me Gisèle Eyue Bekalé, chef de fil des avocats qui défendent l’ancienne Première dame et son fils lors d’une conférence de presse à Libreville.
« Nous avons saisi cette commission pour nous faire entendre puis que le Gabon est signataire de la convention africaine des droits de l’homme et des peuples », a-t-elle expliqué.
L’avocate a précisé qu’il s’agit d’interpeller cette institution africaine sur les conditions inhumaines et dégradantes de Mme Sylvia Bongo et fils Noureddin Bongo.
Justice impossible
Les avocats ont démontré que leurs clients ne peuvent pas bénéficier d’un procès équitable au Gabon. Me Célestin Mba Ondo a simplement conclu qu’il n’y aura jamais un procès pour Sylvia et Noureddin Bongo.
Les deux ont été enlevés par des militaires alors qu’ils n’étaient pas recherchés par la justice. De ce fait, il n’y a que ceux qui ont ordonné leur arrestation pour prononcer leur libération, a soutenu Me Mba Ondo.
Me Charles Anicet Poaty-Amar du barreau de Paris et du Québec a pour sa part soutenu que les deux personnes ont été arrêtées par des militaires censé assurer leur protection. Ces militaires étaient donc hors la loi au moment de ces arrestations. Le général Brice Clotaire Oligui Nguema ayant par la suite prêté serment, il est devenu le chef de l’Etat du Gabon. A ce titre, il doit se défaire des émotions pour assumer le costume de chef d’Etat qui doit donc être juste envers tous y compris l’ancienne Première dame et son fils.
« Nous demandons la libération immédiate de Sylvia Bongo et Noureddin Bongo », a hurlé Me Jean Paul Moumbembe doyen des avocats.
Sylvia Bongo Ondimba Valentin, a été incarcérée à la prison centrale de Libreville dans la nuit de mercredi à jeudi 12 octobre. Au lendemain du coup d’Etat du 30 août 2023, elle a été arrêtée puis placée en résidence surveillée. Elle est poursuivie pour détournements massifs d’argent public en compagnie de son fils Noureddin Bongo Valentin.
Antoine Relaxe
La famille Bongo qui a pillé le Gabon n’est pas inquiété et Ali Bongo avec un faux Acte de Naissance non plus et on ne s’acharne que sur Silvia Bongo et son fils. On aura tout vu dans ce Gabon militarisé! Justice selon la Couleur de peau?