Dans une note d’information à l’attention des parents d’élèves bénéficiant de l’allocation des frais d’études payés par l’Etat, l’Archevêque métropolitain de Libreville, Monseigneur Jean Patrick IBA-BA, a en sa qualité de président de la Commission éducation de la Conférence épiscopale du Gabon, fait savoir que « la procédure de paiement autrefois appliquée, c’est-à-dire le préfinancement de la scolarité par les parents d’élèves des écoles catholiques du secondaire sera exigée, avant d’accéder en classe pour la rentrée scolaire 2024-2025», peut-on lire sur cette note. Ces dispositions sont contraires à celles récemment énoncées par la tutelle ministérielle, qui rappelait le principe de la gratuité au bénéfice de tous les élèves du réseau des écoles publiques ; ainsi que pour tous les apprenants orientés par l’Etat dans les écoles confessionnelles et privées.
Selon Mgr IBA-BA, cette décision est prise pour « pallier les nombreuses difficultés financières auxquelles les établissements scolaires catholiques ont dû faire face, en ce qui concerne notamment le payement des charges, tout au long de l’année scolaire 2023-2024 écoulée, en raison du nombre élevé de parents d’élèves orientés dans ces écoles par l’Etat, n’ayant pas préfinancé les frais de scolarité de leurs progénitures », a-t-il déploré.
Sommés donc de passer à la caisse dès la reprise des cours, lesdits parents, notamment ceux qui disposent des comptes bancaires, sont « priés de récupérer le relevé d’identité bancaire des établissements scolaires respectifs de leurs enfants, afin d’anticiper et de payer les inscriptions et réinscriptions de ces derniers », a exhorté l’Archevêque métropolitain de Libreville.
Dans un récent communiqué de presse, le ministre de l’Education nationale, de la formation professionnelle, chargé de la formation civique, Camélia Ntoutoume Leclercq, a pourtant rappelé à la communauté éducative que « dans sa volonté de restaurer les institutions de la république, de redonner la dignité aux gabonais et de permettre l’accessibilité à l’école pour tous, le président de la transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, a initié une politique de gratuité au sein de notre système éducatif », avait elle assuré.
Le membre du gouvernement avait précisé que cette gratuité concerne aussi bien les frais d’inscription, de réinscription et d’écolage des élèves orientés par l’Etat dans les écoles des secteurs public, confessionnel et privé ; que la gratuité de nouveaux manuels scolaires, notamment les livres ‘’Super Efficace’’ dans les classes de 6ème, 5ème et 4ème et le manuel d’espagnol uniquement pour la classe de 4ème.
Cette dernière disposition, portant notamment sur la gratuité et la mise à disposition de ces nouveaux manuels scolaires dans le pré-primaire, le primaire et le collège, dans la période allant d’octobre à décembre prochain, n’a pas manqué non plus de susciter l’étonnement et la confusion chez les enseignants, dont nombreux se posent la question de savoir : comment organiser les cours et les futures évaluations des apprenants sans manuels à l’entame de l’année scolaire ?
Pour autant et à l’appui de ses consignes et indications, Camélia Ntoutoume Leclercq a « recommandé fermement aux parents d’élèves de s’abstenir de tout achat de manuels scolaires du pré-primaire, du primaire et du collège des classes ci-dessus indiquées, avant la mise à disposition des nouveaux manuels », a prévenu le membre du gouvernement.
La rentrée effective des classes a lieu ce lundi 02 septembre pour l’ensemble du réseau des écoles publiques et privées, le 09 septembre prochain pour le réseau des écoles conventionnées.
La fin de l’année scolaire 2024-2025, au terme du troisième trimestre (du 17 au 31 mai 2025) et de l’ensemble des examens et concours, est fixée au 21 juin 2025 pour les classes de 3ème et au 30 juin 2025 pour les classes de terminale.
Les classes du pré-primaire, du primaire et les classes sans examen iront, quant à elles, en vacances dès le 31 mai 2025, après la remise des bulletins du troisième sur l’ensemble du territoire national.
Alph’-Whilem Eslie