Visiblement affaibli à la barre de la Cour criminelle spéciale de Libreville en maire dernier Brice Laccruche Alihanga (droite) accompagné d’un autre mis en cause Tony Ondo Mba © D.R
La justice gabonaise via la Cour criminelle spéciale dont les procès et les rendus qualifiés d’iniques formulés récemment à l’encontre de Brice Laccruche Alihanga très affaibli par le cancer du colon contracté durant son séjour de 04 ans à la prison centrale de Libreville, semble être désormais compatissante à l’égard de l’accusé et pourrait même abonner les charges.
La dernière actualité sur la saga judiciaire de l’ancien tout puissant directeur de cabinet d’Ali Bongo en dit long. Ce 18 juin 2024, la Cour criminelle spécialisée a reporté sine die le troisième procès de BLA l’opposant contre le Ministère publics. Il est poursuivi pour des faits supposés de détournement de deniers publics, corruption, blanchiment des capitaux et association de malfaiteurs.
Par ce report à une date ultérieure, la Cour reconnait désormais que Brice Laccruche Alihanga est bel et bien malade et donc incapable à assister à procès et à subir un interrogatoire. Un renvoi motivé par un rapport commis par un magistrat sur l’état de santé chancelant de l’accusé. Le 12 juin dernier, la justice avait mandaté un magistrat et un huissier pour aller toucher du doigt si réellement ce dernier dont la santé avait rechuté à la veille du procès était malade. Le rapport est sans équivoque. Il attesté que Brice Laccruche Alihanga qui était en soins intensifs à l’Institut de cancérologie de Libreville (ICL) de l’hôpital militaire d’Angondjé est malade.
Le prévenu a été évacué par la suite à Paris en France le 15 juin dernier pour bénéficier des soins plus appropriés. Des soins qui vraisemblablement s’étaleront dans la durée. Devant cette situation, ses avocats envisagent la possibilité urgente de saisir le Ministre de la Justice, Paul Marie Gondjout pour solliciter la conclusion d’un accord, comme il est souvent d’usage à pareilles circonstances.
Selon notre confrère Gabonreview, « Me Anges Kevin Nzigou estime, en tout cas, qu’il faut trouver une solution, d’autant que le traitement de son client risque de durer longtemps ».
Camille Boussoughou