D’abord annoncé pour fin avril, puis reporté au 15 mai et reprogrammé pour ce samedi 18 mai, à quelques heures de la date indiquée, personne ne pourrait dire avec exactitude si le ballon va à nouveau rouler ce week-end sur les pelouses des stades homologués pour le compte de la saison 2023-2024 du championnat national de football.
C’est l’expectative et la confusion dans l’esprit des férus de ballon rond, devant le silence et l’omerta cultivés par les gestionnaires du football d’élite, au sujet du démarrage annoncé pour ce week-end du championnat national de football de première et deuxième divisions.
C’est une grosse curiosité d’observer en effet qu’à quelques heures de la date fatidique, il n’ y a pas de calendrier de la compétition connu, ni même le moindre programme officiel des rencontres du week-end ne sont disponibles; tout comme le public sportif ignore presque tout du dispositif organisationnel pris dans les stades homologués qui restent aussi une énigme.
Aucune communication officielle n’est faite à ce jour sur la question par la Ligue nationale de football professionnel (LINAFP), dont les dirigeants et ceux de la tutelle ministérielle d’ailleurs, qui avaient pourtant donné des assurances il y a peu sur le démarrage, le 15 mai avant reprogrammation pour le 18, du national foot au sortir d’une rencontre au sommet avec le président de la transition.
Selon certaines indiscrétions, le nerf de la guerre serait au cœur de toutes ces hésitations et ‘’retards à l’allumage’’, par le fait de la non disponibilisation de toute ou partie des financements promis aux équipes de l’élite et même à l’organisateur, la Linafp.
Interrogés sur la question, certains dirigeants des clubs confirment n’avoir rien reçu desdits financements et être dans l’incapacité d’engager leurs équipes dans une quelconque compétition. D’autres sources proches des instances faîtières du football national et généralement bien renseignées, évoquent d’autres préoccupations d’ordre technique et logistique non réglées à ce jour, faute de financements là encore.
Dans l’opinion l’énième probable report du national foot, un de trop qui se profile à l’horizon pour des raisons évoquées supra, passe très mal dans la mesure où, au sortir de la rencontre du palais présidentiel, des assurances avaient été données sur le financement acté du championnat d’élite cette saison, grâce aux ressources issues de la responsabilité sociale et environnementale (RSE) des entreprises pétrolières portées par l’UPEGA, l’Union pétrolière gabonaise.
Dans l’éventualité d’un nouveau report, il y a fort à craindre une démobilisation définitive des énergies à une période de l’année où en réalité les esprits aspirent aux vacances et où, un peu partout sur le continent et ailleurs la saison sportive est quasiment à son terme.
Il faut rappeler qu’au Gabon, le championnat ne s’est plus joué plus de quatre saisons durant, depuis la survenue de la crise sanitaire relative au Covid-19.
Alph’-Whilem Eslie
