270 jeunes « recrues » de l’armée de terre végètent dans les maisons depuis 2015

Quelques 270 jeunes gabonais « recrutés » en 2015 pour intégrer l’armée de terre végètent dans les maisons en attendant une hypothétique convocation pour aller enfin en formation et intégrer le corps pour lequel ils affirment disposer des postes budgétaires, ont confié à la rédaction de Gabonactu.com un petit échantillon des concernés par cette affaire aux allures d’un conte de fées.

L’histoire remonte à 2015. Le commandant de l’armée de terre de l’époque aurait organisé un recrutement des jeunes gabonais par remplacement numérique. L’objectif est de combler le vide du personnel militaire admis à faire valoir les droits à la retraite.

Les jeunes sont donc reçus en masse à l’état-major de l’armée de terre. Ils signent des actes d’engagement dans l’armée. Ce qui devait automatiquement les mettre en formation. Malheureusement, le dossier a pris du retard. Et une année plus tard, c’est l’élection présidentielle de 2016. Entre temps le chef d’état-major de l’armée de terre a changé.

Les jeunes hommes sur les starting-blocks reviennent à la charge pour connaitre la suite de leur dossier. Ils seront informés que leurs postes budgétaires sont déjà disponibles mais qu’il ne resterait que la convocation pour aller en formation.

Rappelés à plusieurs reprises, ils auraient été envoyés vers une boutique spécialisée pour acheter l’équipe de sport utile durant la formation. Coût : 5 000 FCFA. Ils affirment qu’ils auraient été rappelés à plusieurs reprises mais sans suite.

Le 22 mai 2021, ces mêmes jeunes ont retrouvé l’espoir. Ils auraient été appelés à un rassemblement au camp Baraka où ils auraient été informés qu’ils allaient cette fois-ci subir une enquête de moralité avant le départ en formation.

Cependant, après ce rassemblement c’est silence de mort. Jusqu’à ce jour. Selon des bruits de couloir, le dossier serait bloqué.

Le désespoir gagne ces petits gabonais qui ont tout abandonné dans l’espoir de servir la nation en qualité de militaire. Presque tous craignent de s’éloigner de Libreville de peur d’être absent au moment d’un appel. Une situation qui a réduit beaucoup d’entre eux dans la mendicité. Tous sollicitent l’intervention personnel du chef de l’Etat dans ce dossier afin d’abréger leur angoisse qui dure depuis 6 ans.

Camille Boussoughou

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