Washington débloque près de 30 milliards de FCFA pour protéger l’océan au Gabon

La Société de financement du développement international des États-Unis (la DFC) a annoncé aujourd’hui qu’elle fournissait 500 millions de dollars (près de 3à milliards de FCFA) d’assurance contre les risques politiques, destinés à financer une obligation pour la conservation marine au Gabon (Gabon Blue Bond).

En collaboration avec The Nature Conservancy (TNC), le gouvernement gabonais et Bank of America, la DFC a fourni une assurance contre les risques politiques qui a permis une conversion de dette de 500 millions de dollars pour le Gabon, devant générer 163 millions de dollars de financement dédié à la conservation marine au cours des 15 prochaines années.

Le refinancement débloquera 5 millions de dollars chacune des 15 prochaines années pour des actions de conservation, et créera une dotation, qui devrait atteindre environ 88 millions de dollars d’ici 2038, pour financer la conservation au Gabon à l’avenir. Il améliorera le profil de la dette du Gabon, tout en créant simultanément un flux de financement dédié à l’appui de l’engagement du pays en faveur de la protection de la biodiversité et de la résilience basée sur la nature, grâce à la gestion des aires marines protégées. Les projets financés grâce à ces obligations bleues favoriseront la protection et la gestion des aires marines, permettront de promouvoir la pêche durable, de renforcer la résilience climatique et de développer une économie bleue durable pour la communauté locale.

« L’assurance contre les risques politiques de la DFC a apporté un soutien essentiel à cette transaction historique, a aidé à mobiliser des capitaux auprès d’investisseurs institutionnels et a catalysé des investissements supplémentaires dans les efforts de conservation marine du Gabon », a déclaré le PDG de la DFC, Scott Nathan.

« Nous sommes fiers de contribuer à ce type de financement innovant en Afrique centrale, après avoir soutenu des actions similaires en Amérique centrale et du Sud. L’obligation bleue du Gabon devrait générer un financement de 163 millions de dollars pour de nouveaux efforts de conservation marine au cours des 15 prochaines années, et faire progresser les objectifs de conservation critiques, protéger les espèces menacées et soutenir « l’économie bleue » durable du pays. À l’instar des transactions précédentes que la DFC a facilitées au Belize et en Équateur, l’obligation bleue du Gabon illustre l’amélioration efficace, grâce à la DFC, du profil de crédit d’une émission obligataire pour approfondir les marchés des capitaux. Nous sommes fiers d’avoir participé à cette transaction transformatrice. »

L’assurance contre les risques politiques de la DFC a joué un rôle essentiel pour faciliter l’émission en réduisant le risque pour les investisseurs et, en catalysant des investissements supplémentaires, pour les efforts de conservation marine du Gabon. La notation Moody’s Aa2 de l’obligation bleue du Gabon montre que l’assurance contre les risques politiques de la DFC peut catalyser les investissements des marchés de capitaux qui, autrement, ne seraient pas disponibles pour ces obligations.

Dans le cadre de l’accord, le Gabon s’est engagé à élaborer et à mettre en œuvre un plan spatial marin complet, à désigner 30 % de son océan au titre des zones de protection de la biodiversité et à améliorer la durabilité du secteur de la pêche du pays. La réalisation de ces engagements de conservation favorisera la protection des écosystèmes vulnérables, préservera la biodiversité marine du Gabon et améliorera la résilience de la nation fondée sur la nature.

Le territoire océanique du Gabon est un habitat d’importance mondiale pour les espèces menacées, y compris la plus grande population de tortues luth – 30 % de la population mondiale. Les eaux gabonaises sont également un lieu de reproduction saisonnier d’une importance cruciale pour les baleines à bosse et y vivent des dauphins, des requins et des espèces de raies en voie de disparition.

« Notre programme d’obligations bleues combine la finance avec l’expertise scientifique et la planification marine pour aider les gouvernements à atteindre leurs objectifs de conservation et de climat, tout en favorisant le bien-être de leurs populations et de leurs économies », a déclaré Jennifer Morris, PDG de The Nature Conservancy. « Ce projet au Gabon débloque un énorme flux de financement pour la conservation créé par l’émission de nouvelles obligations, qui a été rendue possible grâce à l’assurance contre les risques politiques de la Société de financement du développement international des États-Unis. Il s’inscrit dans le cadre d’un nombre croissant d’opportunités financières innovantes faisant progresser à la fois les objectifs de biodiversité et de climat pour les personnes et la nature. »

« Le lancement de l’obligation bleue du Gabon est un moment important, qui nous permet d’espérer que les mécanismes financiers verts ou bleus se développeront de manière significative dans les années à venir et aideront des pays comme le Gabon, qui protègent efficacement les écosystèmes critiques tout en développant nos économies », a déclaré le président du Gabon Ali Bongo Ondimba. » Trop souvent, on se contente de discours sur les nouveaux mécanismes pour récompenser des pays comme le mien. Dans ce cas, grâce au travail de notre partenaire, The Nature Conservancy, et de la Société de financement du développement international des États-Unis, nous en avons fait une réalité. J’appelle les pays développés et nos banques multilatérales à multiplier ce type d’initiatives qui pourraient apporter une contribution significative à la résolution des défis critiques du changement climatique et de la perte de biodiversité.

Les obligations bleues du Gabon facilitent également les actions d’atténuation, d’adaptation et de résilience climatiques. Elles préservent les habitats des poissons, favorisent la biodiversité et soutiennent les herbiers marins et les forêts de mangroves qui absorbent le carbone de l’atmosphère.

La DFC partage 50 % du risque avec un groupe de huit assureurs privés.

La réassurance du projet est effectuée par AXA XL, Fidelis MGU, Swiss Re Corporate Solutions, Chubb Global Markets, Sovereign Risk Insurance Ltd, Apollo, Mosaic, and Vantage Risk Specialty Insurance Company.

La Société de financement du développement international des États-Unis (DFC) s’associe au secteur privé pour financer des solutions aux défis les plus critiques auxquels sont confrontés les pays en développement aujourd’hui. Elle investit dans des secteurs tels que l’énergie, la santé, les infrastructures essentielles, l’agriculture et le soutien aux petites entreprises. Les investissements de la DFC adhèrent à des normes élevées et respectent l’environnement, les droits de la personne et les droits des travailleurs.

Voir le contenu d’origine : https://www.dfc.gov/media/newsroom

Source : Ambassade des USA au Gabon

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