Une eau potable comme pour concilier expertise, citoyenneté et rentabilité (libre propos de Patrick Bibang, communicateur en santé)

Si l’on ne s’en réfère qu’au seul site d’informations <<www.ou-et-quand.net>> et pour le constater, le climat est humide dans la capitale avec 137 millimètres de précipitations sur 19 jours. La météo ne s’arrange pas par rapport au mois précédent puisqu’on a enregistré 39 millimètres de pluie, en moyenne sur 11 jours. On l’observe aisément, le climat est généralement chaud depuis le début du mois. La moyenne saisonnière haute est de 30 degrés. Le matin, le thermomètre descend jusqu’à 25 degrés. Ce qui fait qu’en moyenne, la température est de 27 degrés.

Avec une telle donne, Libreville ne peut être considérée comme étant une destination privilégiée. Mieux, le déficit hydrique où plutôt la différence cumulée entre l’évapotranspiration potentielle et les précipitations pendant une période où ces dernières sont inférieures à la première, n’en demeure pas moins resolvé. Tant est si vrai que la commune de Ntoum est la tête d’affiche en matière de production d’ une eau pure et sûre aux vertus pour beaucoup de Librevillois cependant, discutables. Ce d’autant plus que l’on est loin du débit de période de crue de la N’zémé. Le fleuve qui est la principale ressource du centre de traitement de l’eau brute du Chef-lieu du département du Komo-Mondah. Une usine septuagénaire érigée en service public, par la Loi 8/93 du 7 avril 1993 qui fixe le régime juridique de la production, du transport, de la distribution de l’énergie électrique et de l’eau potable.

Plus prosaïquement, la province de l’Estuaire est pourtant drainée en majorité, par trois fleuves qui débouchent sur une façade maritime de 800 kilomètres de long. A savoir la Mondah, le Komo qui prend sa source en Guinée Équatoriale et la N’zémé dont il est ici question. Cette voie fluviale est caractéristique par son débit. Cet atout ne corrobore plus malheureusement de puis une dizaine d’années pour un meilleur accès à l’eau, dans une grande partie de la capitale par l’entreprise citoyenne. L’entité en elle-même est subdivisée en cinq pôles qui gardent fière allure.

Les mouvements du personnel qui compte deux femmes sont constants. Deux édifices accueillent le visiteur, après le poste de contrôle sur la Nationale 1. L’un répond aux exigences des équipes techniques tandis que le second, plus spacieux a un caractère commercial. Le plateau sportif semble rappeler l’époque glorieuse de Ndella au sein de laquelle évoluait notamment Raymond Lasseny l’actuel sélectionneur des Panthères féminines de basketetball. Passé la voie sinueuse au parfum de la végétation luxuriante comme nul part ailleursl, le premier site constitué d’usines baptisées Ntoum 3, 4, 5 et 6 s’étend à perte de vue.

Nonobstant les avis sur le produit fini, les consignes de sécurité sont strictes, du bâtiment administratif aux ouvrages de captage d’eau de surface et de nappes souterraine, au laboratoire qui garanti de la bonne qualité (certifiée ISO), en passant par le système de pompage et la conduite de refoulement. Dans d’impressionnants bassins, le traitement physico-chimique repose essentiellement par la décantation, la floculation, le rejet de boues, la filtration sur sable fin et la chloration. La salle de contrôle n’est nullement en reste, fort d’un logiciel de gestion de maintenance assistée par ordinateur de dernière génération.

Nouvelle station de potabilization.

On pourrait bien, à la lumière de ce qui précède marquer un étonnement sur la rareté de l’eau potable. Partant également du fait que la pointe de la technologie ne s’arrête pas ici car au-delà de l’architecture complexe, la station de forage se dresse sur la route de la mission catholique de Donguila. L’unité aux couleurs de l’entreprise qui s’étend à perte de vue s’ajoute aux stations de captage de l’Assango, la Saza et de la Mbè.

Trois cours d’eau mitoyens en amont alors que la nouvelle station de potabilisation, dans l’ancienne carrière de la société de cimenterie CIMGABON est à son cinquième mois d’exploitation. Ce redéploiement a pour ambition, l’augmentation de la production de 36 000 mètres cubes d’eau par jour, avec pour effet une réduction du stress hydrique de 70 000 à 34 000 mètres cubes d’eau par jour.

Une amélioration de moitié, pour ne s’en tenir qu’au ministère de l’Eau et l’Energie à partir de deux prises d’eau flottantes dites hydromobiles. Confortant du reste au lendemain de la célébration, du 23 au 27 août dernier de de la semaine mondiale de l’eau, l’exécution de plusieurs chantiers tant à Ntoum, Libreville, Akanda qu’Owendo. Histoire, au-delà des faibles précipitations et l’on sait que la direction générale de la météorologie y veille, et en attendant de répondre à la triple ambition d’harmoniser une fois pour toute l’expertise gabonaise et la marque réglementaire des devoirs qui lient l’Etat et ses habitants, à la rentabilité de la société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG).

Mais qu’à cela ne tienne, ce vaste redéploiement reste une noble ambition qui permettrait à des centaines de familles de tirer définitivement ainsi un trait sur le passé, au moment où sévi la Covid-19 ajoutée à certaines maladies pour ne citer que les parasites intestinaux voir le choléra.

Soit, la réalisation du projet à venir Ntoum 7 n’en serait en sus que gageure à 45 kilomètres de la capitale où, pour paraphraser le chansonnier Pierre-Marie Ondo Mebale natif de la localité, « il existe un petit village situé aux bords du Komo »!

Gabonactu.com

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