Un citoyen interpelé sur le point de vendre 2 pointes d’ivoire à Kango

Le citoyen M.T.E. dont la nationalité n’a pas été révélé a été interpellé le 31 janvier dernier au moment où il s’apprêtait à conclure la vente de deux défenses d’ivoire coupées en 4 morceaux à Kango, une localité située à une centaine de kilomètres de Libreville.

Après avoir fouillé le sac qu’il contenait, les agents vont découvrir deux pointes d’ivoire découpées en quatre (4) morceaux et pesant 16 kg. Le présumé trafiquant serait le propriétaire de ces défenses d’ivoire qu’il dit avoir ramassées en forêt dans la zone d’Ekouk-Village, à 20 km de la ville de Kango. Mais il ne pourra pas échapper à l’application des dispositions de l’article 390 du code pénal nouveau puisqu’il sera poursuivi pour détention et tentative de commercialisation de défenses d’ivoire. Selon les dispositions du même article, il risque jusqu’à 10 ans d’emprisonnement.

Cette nouvelle arrestation démontre que le réseau du trafic d’ivoire est toujours à pied d’œuvre pour tenter d’alimenter le marché noir qui contribue à la criminalité environnementale et porte atteinte à la sécurité des États. En effet, le trafic de faune est lucratif, augmente la corruption, est liée à d’autres formes de trafic et finance des groupes mafieux, voire terroristes et extrémistes dans de nombreux pays.

Conservation Justice collabore activement depuis 2010 avec le Ministère en charge des Eaux et Forêts ainsi qu’avec les Forces de l’Ordre dans la lutte contre le trafic de faune en identifiant les potentiels trafiquants afin qu’ils soient arrêtés, jugés et condamnés par les autorités conformément aux dispositions légales.

Ce travail a conduit à l’arrestation de plus de 500 trafiquants d’ivoire avec des peines de prison allant jusqu’à 5 ans de prison.

Au Gabon, le trafic et la commercialisation d’espèces fauniques protégées affectent particulièrement les éléphants. Leurs ivoires restent convoités par les trafiquants locaux et internationaux qui s’approvisionnent auprès de leurs intermédiaires dans le pays avant de les exporter, généralement vers le Cameroun ou l’Afrique de l’Ouest avec comme destination finale l’Asie.

Marie Dorothée

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