La plateforme « Action des femmes parlementaires pour un septennat inclusif réussi » a organisé une causerie éducative à l’Hôtel de Ville d’Akanda, au nord de Libreville, autour du thème « La Femme gabonaise dans la 5ᵉ République : Leadership et autonomisation ». Les sénatrices Solange Kiki Mvouaka, Véronique Solange Okome Béka et Charlotte Bokouma, ont été les principales interlocutrices des femmes de la localité sur leur rôle sociétal et économique qui leur incombe.

Des thématiques aussi diverses que variées, en lien avec l’émancipation et l’autonomisation de la femme ont été abordées, notamment, « la Femme, vecteur d’inclusion sociale et familiale », menée par la sénatrice Solange Kiki Mvouaka qui a axé son intervention sur le rôle central des femmes dans l’éducation et la santé, comme facteurs clés d’inclusion et de cohésion sociale.
« L’inclusion commence par l’accès aux soins, à l’éducation et à la déclaration des naissances », a-t-elle indiqué, dénonçant notamment les autocensures socioculturelles : « Nous éduquons nos filles à la timidité, alors que le leadership commence par la prise de parole », a déploré la sénatrice.

Sa collègue Charlotte Bokouma, par ailleurs ancienne commerçante, a quant à elle partagé son parcours inspirant, du marché à la haute chambre du parlement. « Une femme commerçante qui réussit, c’est une famille debout, un quartier vivant, un pays plus fort », a-t-elle déclaré. Elle a plaidé pour des marchés sécurisés et des formations adaptées. « Ne sous-estimez pas votre valeur. Moi aussi, j’ai vendu des crevettes sous la pluie », a-t-elle lancé à l’endroit des femmes commerçantes.
La Sénatrice Véronique Solange Okome Béka est intervenue a abordé de son côté, les questions relatives au droit de vote et de la participation comme levier d’autonomisation de la femme à l’approche des prochaines législatives et locales. « À partir du droit de vote, la femme marque son doit d’exister parce qu’un vote c’est une voix et c’est une façon de s’affirmer dans la société et dans tout ce qu’on va faire », a-t-elle expliqué, face à une assistance qui a appelé à une appropriation active des mécanismes démocratiques.
L’événement a mis en lumière des défis sociétaux persistants : autocensure féminine, manque d’accès aux services de base, et précarité des femmes commerçantes. Les sénatrices ont insisté sur la nécessité de briser les stéréotypes et de saisir les opportunités offertes par les réformes en cours.

Le Délégué spécial de la commune d’Akanda, Michel Léandre Delbrah, a rappelé l’importance de l’inclusion des femmes dans la nouvelle dynamique politique et sociale impulsée par la 5ᵉ République. « La femme est la matrice de notre société, un vecteur d’éducation et de développement », a-t-il souligné, saluant l’initiative des sénatrices.
Cette rencontre marque le début d’une série d’actions destinées à toucher d’autres quartiers, avec un objectif clair : faire des gabonaises les architectes d’un développement inclusif, a-t-on appris.
Betines Makosso
