Un mosquito (anti-moustique sous forme de spirale) brûlé pour faire fuir ces insectes très nuisibles est à l’origine du mini incendie qui s’est déclaré dans la nuit du 23 février dernier dans la cellule de Brice Laccruche Alihanga, ex Directeur de cabinet du président Ali Bongo Ondimba, rapporte le très informé journal en ligne Media 241.
Le mosquito allumé par le détenu pour se protéger contre les moustiques aurait brûlé un bout de son matelas. L’incident a vite été maitrisé par les matons, affirme Media 241 citant une source proche de l’administration de la prison centrale de Libreville.
Les incidents de ce genre seraient nombreux. L’administration a immédiatement interdit l’usage des mosquitos dans les cellules, selon la source.
Homme fort durant la convalescence du président Ali Bongo Ondimba, Brice Laccruche Alihanga est actuellement en détention préventive, pour des faits de « détournements de deniers publics, de concussion et de blanchiment de capitaux ». Plusieurs de ses proches sont également jetés en prison pour les mêmes chefs d’inculpation. Parmi eux l’ex ministre du Pétrole Noël Mboumba, son collègue des Finances Roger Owono Mba, celui des Transports et des Travaux publics Justin Ndoundangoye ou encore l’ancien puissant ministre de l’Energie Tony Ondo Mba. Tous ont été rattrapé dans le cadre de l’opération mains propres dénommée Scorpion qui a également fait chuter plusieurs hauts cadres de l’administration financière du pays.
Dans un entretien à la télévision privée « RTN », une chaîne proche de l’opposition, les avocats de l’ancien puissant ministre, Justin Ndoundangoye qui ont dénoncé les pratiques de torture sur leur client à la prison centrale de Libreville le 26 janvier dernier par un commando cagoulé vêtu des uniformes de la sécurité pénitentiaire, estiment que celui-ci doit être libéré immédiatement de ce lieu devenu très dangereux pour lui.
« Nous demandons sa mise en liberté parce que la garantie de sa sécurité n’est plus assurée dans cette prison », a déclaré Me Calvin Job, un des avocats de M. Ndoundangoye.
Dans la nuit du 26 janvier dernier, un commando aurait pénétré dans la cellule du député de Franceville. Le député aurait, selon les avocats, subi des graves violences corporelles.
L’avocat demande également l’annulation de la procédure judiciaire à l’encontre de son client. Il estime qu’au regard de ces actes barbares perpétrés sur le député du 2ème arrondissement de Franceville, le procès ne sera pas équitable.
Selon Me Cédric Maguisset, un autre avocat de Justin Ndoundangoye, le procureur est tenu d’ouvrir urgemment une information judiciaire dans la mesure où il y a déjà dénonciation.
Les avocats de Justin Ndoundangoye ont indiqué qu’au-delà de leur client, quatre autres détenus préventifs ont subit des sévices cette nuit du 26 janvier dernier dans les cellules d’isolement de la prison centrale de Libreville. Anges Kevin Nzighou était le premier avocat à révéler ces tortures en milieu de détention. Son client Christian Patrichi Tanasa, ancien DG de Gabon oil compagny (GOC) aurait était frappé à l’aide d’un cordon sur les testicules et le pénis.
Le Procureur de la République, André Patrick Roponat a rejeté ces accusations en bloc dans une déclaration le 7 février courant.
André Patrick Roponat, procureur de la République le 7 février 2020 / Gabonactu.com
André Patrick Roponat, procureur de la République le 7 février 2020 / Gabonactu.com
Le procureur de la République, André Patrick Roponat a démenti vendredi dans une déclaration les affirmations selon lesquelles les détenus Christian Patrichi Tanasa et Justin Ndoundangoye (proche de Brice Laccruche Alihanga) ont été torturé nuitamment du fond de leurs cellules à la prison centrale de Libreville.
« Il ressort de ce rapport que les faits dénoncés par les avocats de messieurs Patrichi Christian Tanasa et Justin Ndoundangoye ne sont pas formellement établis et que les événements décrits ne se sont pas déroulés », martèle le procureur de la République.
André
Patrick Roponat affirme qu’une enquête a été diligenté à sans famille et auprès
des détenus en question présumés avoir été victime de tortures. Des analyses
médicales effectuées sur les détenus en question n’auraient rien révélé, selon
le procureur qui a ajouté que les intéressés eux-mêmes et leurs co-détenus n’ont
pas corroboré les affirmations des avocats.
Gabonactu.com n’a pas réussi à joindre les avocats incriminés. Le 29 janvier dernier, Anges Kevin Nzighou, avocat de Christian Patrichi Tanasa a dénoncé dans une conférence de presse une pénible torture infligée par trois agents cagoulés qui se sont introduits discrètement le 26 janvier courant dans sa cellule d’isolement de la prison centrale de Libreville. Son client aurait été frappé durant environ 2 heures sur les testicules et le pénis.
De son côté, maître Calvin Job, avocat de l’ancien ministre Justin Ndoundangoye a également saisi le ministre de la Justice pour dénoncer la torture de son client toujours en prison.
L’ancien ministre et député, Justin Ndoundangoye ainsi que l’homme d’affaires Alexis Ndouna ont été expédié ce jeudi à la prison centrale de Libreville où ils sont placés sous mandat de dépôt, selon une source judiciaire.
Les deux personnalités ne sont pas poursuivies dans la même affaire. L’ex ministre Ndoundangoye est poursuivi dans le cadre de l’opération mains propres dite Scorpion lancée par la justice gabonaise suite à des graves soupçons de détournements massifs de fonds publics et de blanchiment des capitaux.
Alexis Ndouna est de son côté poursuivi pour viol sur mineur. Il aurait sauvagement violé la petite Wally entre mai et juin dernier. Lorsque le scandale a éclaté, le mouvement associatif gabonais sait saisi du dossier pour exiger la fin du silence dans les viols sur mineurs récurrents dans le pays.
Les ONG et la famille de la jeune victime avaient exigé une peine exemplaire contre le présumé violeur. Se sentant menacé, l’homme d’affaires réputé proche du pouvoir avait discrètement quitté le pays.
Le Gabon avait émis un mandat d’arrêt à son encontre. Il a finalement été rattrapé par Interpol au Congo Brazzaville puis extradé au Gabon.
Le député du deuxième arrondissement de la commune de Franceville a été appréhendé ce jeudi par les agents de la DGR, juste après avoir perdu son immunité parlementaire.
Ce jeudi ce sont 113 députés sur 142 qui ont voté pour la levée de l’immunité parlementaire du député du Parti démocratique gabonais ( PDG), au terme de son audition devant ses collègues de la chambre basse du parlement.
Cité dans l’affaire de détournement massif des fonds
publics et de blanchiment des capitaux instruite dans le cadre de l’opération
mains propres dénommée Scorpion, l’audition de l’ancien ministre des Transports,
des Travaux publics et de l’équipement faisait suite à une requête du procureur
de la République près du tribunal de première instance de Libreville.
Dès la levée de son immunité, Justin Ndoundangoye
a été aussitôt appréhendé par les agents de la Direction générale des
recherches (DGR).
Justin Ndoundangoye était l’un des derniers hauts
cadres de l’Association des jeunes émergents volontaires (AJEV) qui était
encore en liberté. Secrétaire général de l’AJEV, Justin Ndoundangoye était
protégé par son immunité parlementaire. Tous ses compagnons ont été interpelé puis
jeté à la prison centrale de Libreville. Il s’agit entre autres de Brice
Laccruche Alihanga fondateur de l’AJEV et ancien célèbre Directeur de cabinet
du président Ali Bongo Ondimba, Noël Mboumba ancien ministre du Pétrole, Roger
Ovono Mba ancien ministre de l’Economie et des Finances ainsi que plusieurs
Directeurs généraux des administrations publiques et parapubliques.
Durant son audition à l’Assemblée nationale,
plusieurs proches et militants de celui qui est affectueusement appelé ‘’Okulu
la solution’’ ont pris d’assaut l’esplanade du siège provisoire de l’Assemblée
nationale pour lui témoigner leur soutien.
« Il
n’y a aucune preuve sur tout ce qui a été dit contre moi. Comme c’est la
volonté de l’Assemblée, la volonté des députés qui ont décidé que je me remette
entre les mains de la justice, je vais me mettre à la disposition de la
justice. Mais que tout se fasse dans la transparence. Je vous remercie d’être
venus aussi nombreux, ce sont les étapes de la vie. Tout ce que je faisais
c’était devant vous, je n’ai rien fait en cachette », a-t-il dit en s’adressant
à ses fans.
Des photos de Justin Ndoundangoye dans les locaux
de la DGR circulent déjà dans les réseaux sociaux.
Le Docteur Minault Maxime Zima Ebeyard, député élu de la commune de Mitzic pour le compte de l’Union nationale (UN, opposition) a adressé une lettre ouverte à Justin Ndoundangoye, et à ses homologues députés dans laquelle il annonce clairement qu’il ne votera pas en faveur de la levée de l’immunité parlementaire de Justin Ndoundangoye par principe. Il invite aussi ses autres collègues d’agir avec sagesse car l’immunité parlementaire est un droit consacré par la constitution gabonaise.
Voici l’intégralité de cette lettre au contenu scientifique :
Lettre à l’honorable Justin Ndoundangoye et à l’ensemble des
Députés de la 13ème Législature sur la demande de levée de
l’immunité parlementaire du député, élu de la commune de Franceville
Monsieur le Député Justin Ndoundangoye,
L’Assemblée Nationale est réunie ce jeudi 26 décembre 2019
pour se prononcer sur la demande de levée de votre immunité parlementaire. Je
ne vous connais pas personnellement, je n’ai donc à votre endroit aucun
sentiment personnel. Politiquement, vous et moi appartenons à deux bords
politiques opposés quant à leurs visions du Gabon et de son devenir. À ce titre
nous avons vous et moi bien peu de chose en commun.
Depuis plus d’un an, comme responsable politique et en tant
que citoyen, je dénonce l’imposture qui s’est installée dans toutes les
institutions de notre pays pour permettre à ce pouvoir dont vous vous réclamez
de se maintenir coûte que coûte, y compris en violation de notre constitution,
des lois de notre pays et au péril de notre vivre ensemble. Ma démarche,
conforme à mon engagement de toujours, est républicaine.
La négation permanente de l’État de droit, qui caractérise
depuis toujours ce pouvoir que vous avez librement choisi de servir, et que
vous avez servi avec zèle jusqu’à ces dernières semaines, s’applique désormais
à vous. Comme bien d’autres compatriotes avant vous, vous devez être
particulièrement surpris de constater que le traitement qui ne s’appliquait
qu’à ceux que vous appeliez “Opposants” s’applique subitement à vous.
Personnellement, je ne suis pas surpris de ce qui vous arrive. Je vous l’avais même
prédis au mois de mars dernier.
Je ne voterai pas la levée de votre immunité parlementaire.
Non pas que je vous crois innocent, bien au contraire. Ma conviction est que
vous êtes certainement coupable de bien pire que ce qui est inscrit dans votre
acte d’accusation. Mais je ne suis pas juge et ne peux donc vous déclarer
coupable ou innocent. Je ne voterai pas la levée de votre immunité
parlementaire parce que je me refuse à être le complice d’une manipulation
honteuse de la justice. Et peu importe que ce soit vous ou un autre, je ne
saurais l’admettre.
Honorables députés, chers collègues,
La représentation nationale est réunie ce jeudi 26 décembre
2019 pour se prononcer sur la demande de levée de l’immunité parlementaire du
député Justin Ndoundangoye. En
réalité, ce qui est demandé à l’Assemblée Nationale, c’est d’enduire du vernis
de la légalité la violation de l’immunité parlementaire de l’honorable député
Justin Ndoundangoye.
En effet, l’immunité de Justin Ndoundangoye a été levée, pour ne pas dire niée, le jour où,
dans la quasi-indifférence de tous, les forces de l’ordre l’ont interpellé et
humilié à Port-Gentil. Ce jour là, ce n’est pas seulement Monsieur Justin Ndoundangoye qui a été humilié, c’est l’immunité
parlementaire, consacrée par la Constitution de la République, qui a été niée
et violée par le Gouvernement sous l’autorité duquel agissaient les forces de
sécurité. Tout comme lorsque, derrière des arguments qui cachaient mal sa
démission, l’Assemblée Nationale a livré le député Tony Ondo Mba aux
forces de l’ordre ; c’était aussi le cas lorsque le député Arsène Nkoghe a été,
par des méthodes vicieuses, convoqué et menacé de se rendre à la Direction
Générale de Recherche. Et comme pour mieux signifier la fin de
l’immunité parlementaire au Gabon, un député a été gardé à vue toute une nuit par
des gendarmes à Libreville qui ont purement et simplement ignoré son statut et
l’immunité qui s’y rattache.
Le silence complice qui a accompagné tous ces faits d’une
extrême gravité doit interpeller chaque parlementaire sur le respect par le
pouvoir exécutif de la séparation des pouvoirs, des droits du parlement et des
parlementaires.
C’est en réalité ce débat auquel nous invite la demande de
levée de l’immunité parlementaire de Justin Ndoundangoye.
Chers collègues,
L’immunité
n’est pas un luxe pour les députés.
Elle n’a pas été instituée pour protéger le député mais pour garantir sa
liberté d’action dans l’exercice de son mandat. La réussite de notre action a
besoin que ce principe ne soit jamais écorné. C’est pour cela que chaque fois
que nous devons répondre à une demande de levée de l’immunité d’un de nos
collègues, nous devons le faire en prenant toutes les précautions pour ne pas
créer une jurisprudence qui serait préjudiciable à l’action du député, à son
indépendance. Chaque fois que nous examinons une demande de levée de l’immunité
d’un collègue, nous examinons en même temps les conditions de la levée de notre
immunité à tous. Ce dont il est donc question aujourd’hui, ce n’est pas la
levée de l’immunité de notre collègue, mais la mise en place des conditions de
la levée de notre immunité à tous demain. Cette question interpelle la
conscience de chacun et de chacune d’entre nous et transcende les clivages
partisans. La question qui nous est posée est d’abord une question de
conscience et la réponse que nous livrerons engagera la responsabilité de tous
et de chacun devant l’histoire et le Gabon éternel.
C’est
parce qu’il y a eu le précédent Alain Claude BILLIE BY NZE que nous sommes
arrivés au cas Tony ONDO MBA. Ces interprétations de la loi pour régler des
comptes personnels, humilier les adversaires ou asseoir les intérêts d’un
groupe ne grandissent pas notre institution. Bien au contraire, elles fragilisent
le Parlement et l’éloignent de son rôle de contre-pouvoir. La levée de
l’immunité doit servir la justice et renforcer le pouvoir du député. Elle ne
doit pas devenir un moyen de livrer le député à des prédateurs ou à des assoiffés
de vengeance. On ne peut pas construire une nation au rythme des règlements de
comptes et au mépris de l’État de droit. En votant pour la levée de l’immunité
de notre collègue aujourd’hui, nous le livrerions, non pas à la noble justice
que nous devons tous défendre, mais à ses bourreaux qui ne font plus mystère de
leurs intentions, nous rendant de fait coresponsables de ce qui pourrait lui
arriver.
Chers collègues,
Je suis à l’aise pour parler. Je le suis d’autant que l’AJEV
n’a jamais été ma tasse de thé. Je suis d’autant plus libre d’en parler que
lorsque beaucoup étaient couchés, rampaient, leur servaient de serpillères ou
de marchepieds, ou encore gardaient une neutralité qui cachait mal leur volonté
d’être appelés à la soupe, je leur ai dit, de façon fraternelle mais avec
fermeté, ce que je pensais de leur imposture. Et les mêmes sbires qui font du
zèle aujourd’hui avaient, à l’époque, et avec le même zèle, été mis à
contribution pour essayer de me réduire au silence. Je ne
défends donc pas Justin NDOUNDANGOYE. Je défends la République et l’État de
droit.
Je voterai donc contre la levée de l’immunité
parlementaire de mon collègue non pas pour le protéger, mais pour protéger le
député et l’institution qu’est l’Assemblée nationale. Je voterai contre
parce que ce qui lui est reproché a été fait dans le silence complice de toutes
les institutions de la République, y compris l’Assemblée nationale. Je
voterai contre parce que celui qui a nommé les membres de l’AJEV à ces hautes
fonctions savait que certains parmi eux avaient des passés judiciaires chargés,
que beaucoup parmi eux évoluaient en marge de la morale publique et de
l’éthique républicaine.
Chers collègues,
Juger les membres de l’AJEV sans nous juger serait une faute
morale. Les juger sans juger les institutions de la République serait injuste. Les
condamner sans pointer la responsabilité de nos institutions serait une escroquerie
intellectuelle. Les juger sans juger celles et ceux qui ont modifié l’article
13 de la Constitution serait un manquement grave à l’État de droit. C’est cette
modification de la Constitution qui a favorisé les impostures passées et
présentes. Les juger sans juger celui qui, par l’article 8 de notre
constitution, s’est arrogé tous les pouvoirs mais a quand même choisi de
sous-traiter ses prérogatives, serait une injustice.
Oui, c’est l’incapacité des institutions à remplir leurs
missions qui les a fait rois et qui a permis que cela advienne. C’est cette
incapacité d’agir qui fait aussi les nouveaux rois d’aujourd’hui. Car, ce que révèlent
les agissements qui sont reprochés à notre collègue et à ses amis, c’est la faillite
de l’État de droit, la compromission de nos élites et la faiblesse de nos
institutions. S’il y a donc un procès à faire, c’est celui de la déliquescence
de notre État.
Loin de moi l’idée d’absoudre ou juger Justin
NDOUNDANGOYE. Ce n’est ni mon mandat ni
mon intention. Je voudrais simplement que chacun s’interroge, en conscience,
sur la responsabilité des institutions dans la survenue des faits dont il est
accusé. La question ne peut se poser en termes de responsabilité des uns ou de
justice pour certains. Elle doit se poser en termes d’éthique républicaine et
d’égalité de tous devant la loi. Il suffit de prendre connaissance des récents
agissements de Justin NDOUNDANGOYE pour mesurer combien cet ancien membre du
gouvernement doute de l’indépendance de la justice et de la capacité de
l’Assemblée nationale à ne pas se soumettre au diktat d’un clan. L’attitude de
notre collègue ne résulte pas d’une défiance spontanée mais de l’idée qu’il se
fait du fonctionnement de nos institutions et du respect de l’État de droit.
C’est pourquoi, je me permets d’en appeler
à vos consciences afin que chacun s’interroge sur les voies et moyens de
crédibiliser nos institutions. Pour ma part, je voterai non.
Je
terminerais mon propos à l’endroit de tous et de chacun par cet épitaphe que
l’on retrouve à l’entrée de nos cimetières : “Souviens-toi, j’étais comme toi.”
Vive la République Vive le Gabon éternel.
Par Dr Minault Maxime ZIMA EBEYARD, Député à l’Assemblée Nationale du Gabon,Élu de la commune de Mitzic
Justin Ndoundangoye, l’ex puissant ministre des Travaux, de l’équipement, des transports … qui a tenté de fuir le pays pour une seconde fois cette semaine est convoqué ce jeudi à l’Assemblée nationale par la Commission ad’hoc mise en place pour statuer sur la levée ou pas de son immunité parlementaire suite à une requête du Procureur général, a annoncé mercredi soir le président de cette commission, Aurélien Ntoutoume.
Le nom de Justin
Ndoundangoye est abondamment cité par les personnes actuellement en détention
préventive à la prison centrale de Libreville dans le cadre de l’opération
Scorpion déclenchée par la justice suite à des informations persistantes sur
des détournements massifs des fonds publics et de blanchiment des capitaux.
Convoqué à
plusieurs reprises par la commission ad’hoc, Justin Ndoundangoye, député de
Franceville ne s’est jamais présenté. Au contraire, il a tenté cette semaine de
fuir le pays en se rendant dans un 4X4 à la frontière du Congo Brazzaville
notamment à Malinga.
L’ancien ministre
a été interpellé par les forces de l’ordre qui l’ont convoyé ce mercredi en
direction de Libreville en compagnie du Procureur de la République de Mouila.
Le 7 décembre
dernier, Justin Ndoundangoye a tenté de quitter discrètement le Gabon abord d’un
petit avion traditionnellement utilisé par les pétroliers sur la liaison
Port-Gentil et Pointe Noire au Congo. L’avion était déjà en bout de piste
lorsque son décollage a été stoppé net pour une fouille de dernière minute.
L’ancien ministre
a été descendu de l’appareil puis conduit dans les services de sécurité. Revenu
à Libreville il s’est vu remettre une convocation avait d’être laissé libre à
cause de son immunité parlementaire.
Les déboires de Justin Ndoundangoye ont débuté le 7 novembre dernier. A la surprise générale, le président Ali Bongo Ondimba a remanié son gouvernement. Ndoundangoye est évincé. Il court vite à l’Assemblée nationale et enfile son écharpe de député qui lui confère l’immunité parlementaire. Entretemps, l’opération Scorpion bat son plein. Les arrestations se poursuivent. Quasiment tous les cadres de l’Association des jeunes volontaires émergents (AJVE) sont à la trappe. Brice Laccruche Alihanga le fondateur de l’association est aussi jeté en prison. Secrétaire général de l’AJEV, Justin Ndoundangoye est traqué d’où ses nombreuses tentatives d’évasion. A chaque fois, il est rattrapé.
L’Assemblée nationale devait lever très prochainement l’immunité parlementaire de l’honorable Justin Ndoundangoye, député du 2ème arrondissement de Franceville pour le compte du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), un très proche de l’ex-tout puissant Directeur de cabinet du Président de la République, Brice Laccruche Alihanga, actuellement en détention préventive à la prison centrale de Libreville pour des faits de détournement de deniers publics, de concussion et de blanchiment des capitaux.
Selon un document datant du 18 décembre 2019, signée du 1er vice président de l’Assemblée nationale, Idriss Ngari, lequel a fuité dans les réseaux sociaux, les députés ont tenu une réunion pour une éventuelle levée de l’immunité parlementaire du député Justin Ndoundangoye.
La date pour entamer le processus de la levée de cette immunité parlementaire « d’Okoula la solution » (sobriquet), n’a pas été indiquée. A l’instar de Tony Ondo Mba, Roger Owono Mba et Noël Mboumba, respectivement anciens ministres de l’Energie, des finances et du pétrole actuellement en détention préventive, M. Ndoundangoye, lui aussi ancien ministre des transports, est également cité dans les affaires de corruption démêlées dans le cadre de « scorpion », une opération mains propres.
De sources autorisées, le député du 5ème arrondissement, Arsène Nkoghé, élu sur la bannière du Rassemblement pour la restauration des valeurs (RV, majorité) pourrait faire aussi l’objet de la levée de l’immunité parlementaire.
Un gigantesque bourbier sur la route nationale N°1 précisément à Andem à environ 60 km de Libreville choque les gabonais qui se disent être couverts de honte par les dernières images qui inondent la blogosphère.
Les images diffusées à souhait laissent voir deux camions porte container renversés dont un container coincé sur la cabine d’un autre camion lui-même planté dans le bourbier. Sur la scène plusieurs autres camions en difficulté. Une niveleuse à la peine. Des passagers dépités par l’immense piège à ciel ouvert.
De part et d’autres,
des longues files créées par les véhicules plantés dans le triste décore.
On rappelle que
le 17 octobre dernier, l’ex ministre des Travaux publics, Justin Ndoundangoye
avait lancé les travaux visant à racler les crevasses et les bourbiers qui
compliquent la circulation sur cette route notamment sur le tronçon Nkok, Ntoum
et Kango (PK 80). Le coût des travaux était estimé à 900 millions de FCFA.
Le tronçon
concerné fait partie de la Transgabonaise, la route qui doit relier Libreville
à Franceville dans le sud-est du Gabon.
Le Gabon a conclu un Partenariat public privé (PPP) avec la Société autoroutière du Gabon (SAG), filiale du groupe Méridiam et ARISE pour reconstruire cette route longue de 780 km. La date du lancement des travaux n’est pas encore connue. Le calvaire des automobilistes peut encore durer longtemps.
La route nationale N°1 est une route ultra vitale pour le Gabon. C’est la première source de ravitaillement de la capitale en denrées alimentaires. Il est l’unique voie terrestre de sortie et d’entrée dans la capitale.
Le Député du 2ème arrondissement de Franceville, Justin Ndoundangoye, par ailleurs ministre des Travaux publics, a honoré durant la semaine à ses engagements de campagne en réhabilitant et en faisant l’extension de plusieurs établissements secondaires de sa circonscription électorale à Franceville.
Ce sont au total, une dizaine de nouvelles salles de classes qui ont été construites par ses soins dans la capitale provinciale du Haut Ogooué, au sud-est du pays. Cette extension concerne également des salles de professeurs, des lieux d’aisance et des plateaux sportifs.
D’importants lots d’équipements sportifs ont été également remis aux coopératives des lycées et collèges.
Le député du 2ème arrondissement de Franceville ambitionne offrir, en plus de ces salles de classes, d’autres équipements informatiques destinés aux apprentissages et à la production documentaire le 16 novembre prochain, indique-t-on.