Casques bleus gabonais chassés de Centrafrique : les langues se délient à Bangui

A Bangui, capitale de la Centrafrique, la décision de l’ONU d’expulser les 450 casques bleus gabonais de la la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) suscite des interrogations. La RD Congo et le Congo Brazzaville ont déjà subi le même traitement sur le même théâtre des opérations.

Gabonactu.com partage la publication de Kangbi-Ndara, un média centrafricain basé à Bangui :

MINUSCA : le contingent militaire du Gabon victime d’un grand complot international

Dans un communiqué de presse en date du 15 septembre 2021, le Secrétariat des Nations Unies a pris la décision de rapatrier l’ensemble du contingent gabonais de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).

Selon le communiqué de presse, la MINUSCA a été alertée sur de simples allégations d’abus sexuels perpétrés sur cinq filles dont quatre à Alindao (centre) et une à Mobaye (centre-sud) dont les auteurs seraient des « membres non-identifiés du contingent militaire gabonais ». Aussi, le communiqué indique que les cinq filles en question seraient actuellement prises en charge par une ONG selon leurs besoins médicaux, psychosociaux et en matière de protection.

Ce qui sent vraiment le roussi dans ce communiqué réside dans la chronologie de la saisine des autorités gabonaises et la prise de décision hâtive du Secrétariat des Nations Unies. La note précise que « le Secrétariat des Nations Unies a informé, le 7 septembre 2021, les autorités gabonaises pour que soit notamment désigné un enquêteur national dans les cinq jours ouvrables et que l’enquête soit conclue dans moins de 90 jours ».

Toujours selon le communiqué, la décision du rapatriement du contingent gabonais, fondée sur la résolution 2272 (2016) du Conseil de Sécurité, a été communiqué par le Secrétariat aux autorités gabonaises le mardi 14 septembre 2021.

De facto, avant l’épuisement des 90 jours, avant que les autorités gabonaises prennent les dispositions nécessaires, mener des enquêtes, rencontrer les présumées victimes, croiser leurs versions des faits, confirmer ou infirmer l’accusation et faire passer, au besoin, les auteurs devant le conseil disciplinaire de l’armée gabonaise, le Secrétariat des Nations Unies a décidé du rapatriement de ce contingent sur fond de simples allégations.

Des allégations avancées uniquement par France24 et RFI mais qui sont difficiles à vérifier en République centrafricaine.

De nos sources à Alindao et Mobaye, les populations des localités concernées ne sont nullement au parfum des faits reprochés au contingent gabonais.

Nos recoupements auprès des sources proches du dossier révèlent que ces présumées victimes n’existeraient pas car introuvables. Que cette fameuse ONG qui assure leur protection n’est qu’une chimère.

Alors, pour quelle raison véritable le Secrétariat des Nations Unies ou encore la MINUSCA veut-elle se débarrasser maintenant du contingent militaire gabonais avec le même procédé ayant mis hors terrain du jeu les contingent de la République Démocratique du Congo (RDC) et de la République du Congo ?

Pourquoi la MINUSCA manifeste-elle la volonté d’écarter de ses forces l’ensemble des pays de la sous-région ?

Affaire à suivre…

Source : Kangbi-ndara

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