Le COPIL Citoyen attaquera le nouvel arrêté du gouvernement à la Cour constitutionnelle

Le COPIL Citoyen « choqué » par le mic-mac du gouvernement a annoncé samedi qu’il attaquera encore le nouvel arrêté du gouvernement qui veut rendre obligatoire le pass sanitaire et le test Covid payant.

« Nous nous montrons légalistes. Nous allons à nouveau introduire un recours en annulation de cet arrêté qui, nous le savons déjà, sera rejeté par la Cour constitutionnelle à cause du vice de forme », a clairement indiqué Geofrois Mfouboula Lebika, un militant du COPIL Citoyen qui avait déjà saisi la Cour constitutionnelle pour contester l’arrêté annulée par cette Cour vendredi dernier.

« La Cour constitutionnelle renverra, nous en sommes sûr, le gouvernement à revoir sa copie », a-t-il poursuit.

Le COPIL Citoyen s’interroge à quel moment le gouvernement a consulté le parlement, sollicité son avis, fait la navette entre les différentes chambres…

« C’est mathématiquement impossible et scientifiquement impossible à démontrer », a-t-il soutenu.

La Cour constitutionnelle a en effet annulé l’arrêté du gouvernement qui devait permettre l’entrée en vigueur des nouvelles mesures drastiques contre le Covid 19 le 15 décembre. La Cour avait d’abord suspendu l’entrée en vigueur de l’arrêté avant de déclarer sa nullité le 24 décembre.

La haute juridiction a soutenu que le gouvernement n’avait pas régulièrement informé le parlement sur les mesures contenues dans l’arrêté querellé.

Le 24 décembre dans la nuit, le gouvernement a annoncé avoir pris un nouvel arrêté reprenant exactement les mesures contenues dans le texte annulé par la Cour. Il s’agit entre autre de la présentation d’un vaccin pass sanitaire ou d’un test PCR négatif pour accéder dans les lieux publics. L’arrêté instituait également le paiement du test à 20 000 ou à 50 000 FCFA selon l’urgence alors qu’il est gratuit actuellement.

Les étrangers non vaccinés débarquant à l’aéroport de Libreville subiront une quarantaine de 5 jours dans un hôtel agréé. Le gouvernement qui craint la propagation du Covid 19 dans le pays a par ailleurs augmenté la fréquence des vols internationaux. Chaque compagnie aérienne a désormais le droit d’opérer 5 vols par semaine à destination du Gabon au lieu de 2 auparavant.

La société civile dénonce une volonté du gouvernement de rendre obligatoire la vaccination contre le Covid. Elle s’oppose également au paiement des tests PCR.

Camille Boussoughou

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