La HAC devient-elle un petit ou un grand père fouettard des journalistes ?

Le conseil des ministres tenu mercredi dans la capitale a décidé de réorganiser la Haute Autorité de la Communication (HAC). Un paragraphe du résumé du projet de loi initié par le gouvernement inquiète les journalistes qui ont peur d’une montée en puissance des sanctions contre la presse.

« En matière de sanctions, les nouvelles dispositions précisent que « les commentaires des articles mis en ligne fondés sur des propos haineux, racistes, tribalistes ou d’images portant atteinte à l’intégrité morale, à l’honneur, à la cohésion sociale ou à la vie privée d’autrui, exposent le directeur de publication aux sanctions prévues par le présent projet de loi ». C’est ce résumé de la nouvelle loi qui créé la panique.

Un chapitre auparavant précise que « le nouveau texte consacre un nouvel encadrement et un fonctionnement plus optimal de la structure (…) ainsi que des sanctions désormais étendues et rendues dissuasives ».

Selon une source proche de la HAC, contactée par la rédaction de Gabonactu.com, cette disposition vise notamment les commentaires des lecteurs des articles publiés par un média en ligne. Le Directeur de publication du média concerné est sanctionné s’il valide en mettant en ligne des commentaires haineux, racistes, tribalistes ou les images portant atteinte à l’intégrité morale, à l’honneur, à la cohésion sociale ou à la vie privée d’autrui.

En en croire que cette source, les médias doivent filtrer les commentaires déposés par les lecteurs sur la rubrique « Réagir à cet article ».

La même source précise par exemple que pour les mêmes articles, les commentaires des internautes sur Facebook ou WhatsApp ne sont pas concernés puisqu’ils sont instantanés et ne dépendent pas du média pour être en ligne.

En attendant de lire l’intégralité du projet de loi, plusieurs journalistes craignent tout de même une ouverture à la répression massive contre les directeurs de publication. Une mauvaise interprétation d’un commentaire ou d’une image peut tomber sous le coup de cette disposition répressive, estiment les journalistes. Le type ou l’échelle des sanctions prévues à cet effet n’a pas été communiqué.

Carl Nsitou

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