La démission de Nicole Assélé provoque une grosse hémorragie au CLR

Contrainte malgré elle à démissionner le 04 Mai dernier,  vraisemblablement avec un pincement au cœur suite à un climat plus que délétère qui prévaut au sein du Centre des libéraux réformateurs (CLR, majorité), Nicole Assélé, ancien Délégué général était  manifestement beaucoup plus populaire qu’elle aurait pu le prétendre elle même . Son départ y compris celui de son adjoint, Alexandre Désiré Tapoyo a entrainé une vague des démissions des cadres et militants de cette formation politique. Un parti créé il y a 26 ans par Jean Boniface Assélé (82 ans) considéré aujourd’hui par certains militants  comme un vieux leader « autoritaire », lequel serait  « en train de tuer son propre parti en bafouant  délibérément toutes les règles établies».        

Ces démissions en cascade non moins importantes pour le CLR proviennent notamment : de  la Coordination  provinciale du Haut-Ogooué, province d’origine du président fondateur, Jean Boniface Assélé,  les coordinateurs de la province du Moyen-Ogooué, des Délégués communaux de Libreville et d’Akanda, ainsi que de l’ensemble des membres de leurs bureaux respectifs.

Au cabaret des artistes, siège du parti sis dans le 5ème arrondissement de Libreville,  l’on a  enregistré  également  la démission du Coordinateur départemental du Komo-Kango, Moïse Nkoghe, et de tous les membres de son équipe. Le Premier arrondissement de Libreville n’est pas en reste, avec la  démission de son Délégué et du bureau qu’il il dirigeait depuis près de trois ans. D’autres cadres importants ont imité la démarche.

Comme pour limiter la « casse » le  nouveau Secrétaire Général du CLR imposé par le président fondateur au mépris des textes du parti, Pascal Boileau Obiang Ondo, a dans une note  de service datant du 09 Mai 2022, conditionné désormais la recevabilité de toute démission par une fiche d’adhésion ou la carte de militant du parti.

Il y a fort à craindre que le mal soit déjà fait par cette estocade portée par Nicole Assélé à son père de président-fondateur du CLR. Ceci est d’autant plus vrai que certaines indiscrétions au Cabaret des artistes indiquent que la saignée se poursuit avec une cascade à venir des départs de nombreux  militants et autres cadres  de ce parti de la majorité présidentielle sur toute l’étendue du territoire national.

Il serait bien curieux de scruter l’horizon et la destination de tout ce beau monde d’acteurs politiques qui quittent le navire battant pavillon CLR.

Camille Boussoughou

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