La coopérative agricole Mandji culture peine à réaliser ses rêves

L’économie gabonaise est dominée par le secteur primaire dans lequel l’agriculture, l’élevage et la pêche occupent une place prépondérante et un PIB assez important. À Port-Gentil par exemple, on n’enregistre pas mal des petits agriculteurs qui tentent, tant bien que mal, de prendre le train en marche pour s’autonomiser. C’est le cas de la Coopérative agricole Mandji culture (COPAMC), qui regroupe plus de vingt jeunes agriculteurs. Ces derniers ont décidé de prendre leur destin en main et de participer à l’économie du pays.

Après une formation de plusieurs mois acquise par le biais des ingénieurs du Fonds  des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), ils ont mis le pied à l’étrier, via  à un projet abandonné. Il s’agit d’un programme agricole qui était à la base, destiné aux apprenants du lycée d’État Joseph Ambourouet Avaro de Port-Gentil.

Le but recherché par les responsables de la FAO était ; d’améliorer les revenus des élèves-agriculteurs, en augmentant leur productivité et leurs rendements. Malheureusement, le manque de motivation des apprenants dudit établissement scolaire, a fait en sorte que la COPAMC les succèdent suite à la sollicitation des encadreurs pédagogiques. Plusieurs mois après, ces derniers sont à la recherche d’un soutien multiforme afin de se doter des outils nécessaires aux techniques agricoles.

« Ce qui nous embête ici, c’est que nous sommes en manque de matériels agricoles. Après ça, il nous faut aussi les éléments de base comme, le compostage, la terre de remblais, la fiente de poule et bien d’autres. Notre objectif principal est d’être autonome ! Là nous sommes encore en phase expérimentale, mais on voudrait bien qu’il aille en phase terminale », souhaite Landry Ipandi Ipandi, responsable de la COPAMC qui précise tout de même que «  nous sommes prêts pour cultiver notre terre et la viabiliser ; mais pourvu que nous ayons l’outillage et de l’espace. Nous avons suffisamment des mains fortes pour y arriver et de la matière grise ».

En effet, depuis plusieurs années on observe un retour des jeunes gabonais et gabonaises à la terre, avec pour objectif de booster la productivité agricole du pays, en investissant dans les filières porteuses comme la culture du riz et du maïs, ainsi que la production de poulet de chair et de porc.

« Normalement le riz en tant que tel, atteint sa maturité en trois mois. Et ici à Port-Gentil c’est possible de faire pousser ça. Et les experts de la FAO l’ont affirmé et montré, puisqu’il ont expérimenté la terre de Port-Gentil. La faisabilité est possible ! Et par expérience, je m’aventure à dire que la terre de Port-Gentil est cultivable. Pas besoin des produits chimiques pour planter ici », affirme Rodrigue, un des techniciens de la COPAMC.

C’est à ce titre qu’ils ont su, dans leurs techniques de base, cultiver le riz de bas fond et le riz de pluie. Mais surtout, des choux, des tomates, du gombo, de l’aubergine violette et de l’épinard et bien d’autres. Sans aucun apport chimique, ces produits alimentaires sont 100% bio.

Malheureusement ils sont confrontés à un manque d’espace cultivable puisque le site qui leur a été cédé, reviendra dans le futur au lycée d’État Joseph Ambourouet Avaro. Ils espèrent bien poursuivre leur activité professionnelle dans des zones plus grandes, irrigables et avec le matériel agricole adéquat.

« La terre gabonaise est très riche, c’est à se titre que je m’engage à soutenir ces entrepreneurs au nom de la politique d’égalité de genre du président de la République Ali Bongo Ondimba qui prône le partage. Un site leur sera trouvé dans les toutes prochaines semaines », a promis Jean-Fidèle Otandault.

L’élu national prendra en effet en contact avec la présidence du Conseil départemental de Bendjé, afin que cette doléance soit réalisée avant de prendre comme engagement, celui de doter ces exploitants agricoles d’outils nécessaires à leur autonomie.

Vincent Ranozinault

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