Interdiction de la marche du 13 août: Dynamique unitaire et apparentés appellent les agents publics à une assemblée générale lundi

Le président Jean Rémy Yama entouré des présidents et secrétaires généraux des autres formations syndicales@Gabonactu.com

Libreville, 11 aout (Gabonactu.com) – Les centrales syndicales Dynamique unitaire, Syprocom, Synafopra et Samtac ont appelé samedi les agents publics à une grande assemblée générale stratégique le lundi 13 aout à 9 heures précises au plateau sportif d’Awendjé, afin d’examiner la réponse négative du ministre de l’Intérieur à leur correspondance demandant l’encadrement, par les agents de la force publique, de la marche pacifique qu’ils ont prévue de faire entre le Rond-Point Démocratie et la Primature.
Le président de Dynamique unitaire, Jean Rémy Yama lance le même appel aux représentations provinciales. Il leur est également demandé de tenir des Assemblées générales de décision le même jour et aux mêmes heures.
Ce revirement brusque de la part de Dynamique unitaire est consécutif à la correspondance que le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Lambert Noël Matha leur adressée en date du 10 aout par voie d’huissier, dans laquelle il leur signifie que la marche qui porte sur la contestation des mesures dites d’austérité ne saurait être autorisée pour le moment, en raison de la saisine par les syndicats, de la Cour constitutionnelle.
Mais les quatre syndicats contestent cette décision ministérielle parce que, selon eux, elle viole la loi 001/2017 du 3 aout 2017 relative aux réunions et manifestations publiques en République gabonaise, en son article 10 qui dispose qu’une telle « notification doit intervenir au plus tard 48 heures avant la date de la réunion« .
Or, la notification écrite du ministre Matha n’est intervenue que le vendredi 10 aout à 16h03 min. Les samedi et dimanche étant fériés, explique Jean Rémy Yama de Dynamique unitaire, le délai des 48 heures qui devait permettre aux organisations syndicales d’exercer un recours gracieux ou hiérarchique, conformément à l’article 12 de la loi suscitée n’a pas été respectée.
Selon les syndicalistes, la saisine de la Cour constitutionnelle et sa décision n’ont aucun lien subséquent avec la marche pacifique qu’ils organisent le lundi 13 aout. C’est pourquoi ils dénoncent plusieurs violations par le ministre de l’Intérieur et les gouverneurs.
Entre autres violations, ils citent l’article 20 de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme qui dispose que « toute personne a droit à la liberté de réunion et d’association pacifique…« ; le pacte international relatif aux droits civiles et politiques qui dispose en son article 21 que « le droit de réunion pacifique est reconnu… »; le droit à la liberté de réunion garanti aux termes de l’article 11 de la Charte africaine des droits de l’Homme et des peuples et l’article 47 de l Constitution de la République Gabonaise consacrant le droit fondamental de manifester.
Par ailleurs, les syndicats sont stupéfaits de constater que cette décision du ministre de l’Intérieur n’est en réalité qu’un simple revirement; un dé-jugement, car le jeudi 9 aout, il avait reçu les quatre syndicats à son siège du Delta postal. Au cours de leur entretien, affirme les syndicalistes, il avait marqué son accord principe pour encadrer la marche pacifique.

Précieux Koumba

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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